Chapitre III : Béthon de Roquemaurel, installation en Quercy

 

La maison de Roquemaurel apparût en Quercy dès le début du 14ème siècle avec la seigneurie de Thémines, toutefois l’installation effective fut réalisée par Béthon de Roquemaurel qui acquit en 1416 le château de Thémines et des territoires en dépendant, trois de ses frères furent abbé, moines ou prieurs en Quercy. Ses successeurs résidèrent en Quercy, à Albiac et Thémines puis à Gaillac. Roquemaurel n’était habité qu’occasionnellement par la famille de Roquemaurel, toutefois des cadets résidaient en Carladès.

 

VIème degré Béthon de Roquemaurel, chevalier,  seigneur de Roquemaurel et de Thémines.

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Béthon de Roquemaurel naquit vers 1382, il fut viguier de Figeac, chambellan des rois Charles VI et Charles VII, sénéchal du comté de Rodez, il fut qualifié de haut et puissant seigneur.

 

Il épousa[1], par contrat du 28 octobre 1407[2], Aldine de Vernhes, fille de Rigal de Vernhes, baron de Castelmary, et d’Irlande de Castelmary. La maison de Vernhes avait hérité des biens de la puissante maison de Castelmary par le mariage de Rigal de Vernhes avec Irlande de Castelmary, fille et héritière de Robert IV, baron de Castelmary et de Maralde de Caylus.  Pierre de Vernhes, frère d’Aldine, avait épousé Catherine de Calmont, d’une  grande maison du Rouergue. L’alliance de Béthon de Roquemaurel avec Aldine de Vernhes amenait des liens avec ces grandes maisons.

 

En 1407, Béthon de Roquemaurel acheta à Jacques de La Vie, vicomte de Villemur, baron de Calvinet, tous les droits de juridiction qu’il possédait en justice haute et moyenne sur le château de Roquemaurel et ses dépendances, sous la réserve de foi et hommage, Béthon de Roquemaurel acheta également divers cens et rentes[3].

Béthon de Roquemaurel devint ainsi seul seigneur haut justicier de Roquemaurel ; Jacques de La Vie vendit Calvinet au duc de Bourbon vers 1433[4], les hommages de Roquemaurel furent donc rendus aux ducs de Bourbon à partir de cette date.

On verra qu’en 1441 « la tour » de Roquemaurel était indivis entre le seigneur de Roquemaurel, le seigneur de Sénezergues et Hugues de Gausserand, seigneur de la Mothe[5].

 

Béthon de Roquemaurel, chevalier, seigneur de Roquemaurel apparaît comme viguier de Figeac à partir du 4 janvier1411, il reçut à ce titre, le 6 juillet 1411, le serment des consuls de Figeac, comme il doit être fait « in novitate » du viguier[6]. Il apparaît comme viguier de Figeac dans des actes de 1412 à 1418, puis le 15 mars 1424 il fut (de nouveau ?) pourvu de la viguerie de Figeac[7]. Il conserva cette fonction au moins jusqu’en 1428. Béthon de Roquemaurel, viguier de Figeac, apparaît plusieurs fois dans l’histoire du Quercy pendant cette période : en 1424 les trois Etats du Quercy s’assemblèrent afin de convenir avec les Anglais d’une trêve pour toutes les places qu’ils occupaient dans la province. Il se trouva dans cette assemblée les seigneurs de Puycornet et de Saint-Sulpice, Béton de Roquemaurel, viguier de Figeac, et des députés de Cahors, de Montauban et de Moissac[8]. Par la suite, la veille de la Pentecôte 1424, le capitaine anglais, Beauchamp, vint à Domme à la tête d’un corps nombreux d’Anglais, dans la presqu’île de Cessac. La ville de Cahors qui se crut menacée d’un siège, appela pour la défendre Jean de Puycornet, Ricard de Gourdon, etc., les Anglais mirent le pays à feu et à sang. La ville de Cahors qui avait cru l’occasion favorable pour enlever Cessac aux Anglais avait appelé dans ses murs le sénéchal de Quercy, les seigneurs de Nègrepelisse et de Puycornet avec Béton de Roquemaurel, viguier de Figeac[9].

Les Anglais continuèrent leurs courses, une nouvelle assemblée des trois Etats du Quercy eut lieu vers septembre 1427, les résolutions qu’on y prit ne furent exécutées que l’année suivante. Les villes de Figeac, Montauban, Moissac, Lauzerte et Montcuq n’envoyèrent aucun secours, les deux dernières à cause d’une maladie épidémique qui désolait leur territoire…Quant à la noblesse, on vit arriver à Cahors au mois de juillet et d’août 1428, Bertrand d’Arpajon, chevalier, avec neuf hommes d’armes et seize arbalétriers ; Rouzet, seigneur de Lastour, avec quinze hommes d’armes ; le seigneur de Puycornet et Guillaume, son frère, avec seize hommes d’armes et dix-sept arbalétriers…Béton de Roquemaurel, viguier de Figeac, avec cinq hommes d’armes et trois archers…quand tous ces seigneurs furent arrivés ils résolurent d’ouvrir la campagne par la prise du château de Concorès[10].

 

On  voit apparaître Béthon de Roquemaurel sous le nom de Béthon de Caersac (alias de Quersac), seigneur de Roquemaurel, chevalier, dans deux actes du 6 et 8 juillet 1411, la qualification Caersac ou Quersac n’apparaît plus ensuite[11].

 

Le 29 août 1414, Béthon de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel, nomma ses procureurs pour lever ses revenus, etc. : Bégon de Roquemaurel, abbé de Figeac, Aymeric de Roquemaurel, moines, ses frères, etc.[12] ; on cite en 1415 la main levée à noble Béthon de Roquemaurel, seigneur du dit lieu pour les paysans de la Pinquerie (la Pinquierie), au sujet de la justice de Roquemaurel[13].

Béthon, seigneur de Roquemaurel, suivit le comte d’Armagnac, Bernard VII, à Paris, et fut employé à la garde de cette ville, ayant trente écuyers sous ses ordres. Il y donna quittance de ses gages le 14 mars 1415[14].

On était alors en pleine guerre civile entre les Armagnacs et les Bourguignons, pendant le règne de Charles VI.

Béthon de Roquemaurel est cité comme chambellan du roi (Charles VI) le 18 août 1413[15]. Béthon de Roquemaurel, par ses liens avec la maison d’Armagnac, qui avait succédé à la maison de Rodez, au comté de Rodez, était du parti Armagnac. Ceci lui valut très certainement d’être en faveur à la cour à cette époque.

Béthon de Roquemaurel apparaît comme chambellan du roi (Charles VI) en 1416 et 1417[16] puis comme chambellan du roi Charles VII à partir de 1424, puis dans divers actes de 1425 et 1426[17].

Le 5 mai 1416 il reçut une reconnaissance de dette de noble Olric Gausserand, à cause de noble B(ertrande) Gausserand, sa mère[18] ; le 29 juin il était en litige avec Raymond Gausserand, car la moitié de la dot de sa mère n’avait pas été payée, des arbitres furent nommés dont Bégon de Roquemaurel, abbé de Figeac et Aymeric de Roquemaurel, prieur de Saint-Félix[19].

Il acheta, le 15 novembre 1416, le château de Thémines et des territoires, à noble Alziac(alias Elzéar) d’Aigrefeuille, seigneur de Gramat et de Loubressac, au prix de 700 livres ; ce jour là Béthon de Roquemaurel fit une promesse de revente de Thémines et le lendemain pour tout[20]. Le partage des biens de Béthon de Roquemaurel entre ses fils Aymeric et Bégon fait apparaître que les territoires comprenaient Albiac, Bèdes, Scelles, etc[21].

Bétho de Rocamaurel est cité en 1419 comme mari d’Alta, fille de Rigal de Vernhes, seigneur de Castelmary, dans le testament de ce dernier qui avait épousé en secondes noces  Hélix de Montaut[22].

Le 4 mars 1420 Béto de Roquemaurel, chevalier, sénéchal de Rodez, donna quittance à Macé Héron, trésorier des guerres, pour ses gages de service en compagnie de Bernard d’Armagnac « escriptz soubz mon seel en témoin de ce », le sceau est décrit « écu au roc, au chef chargé d’un lévrier courant ; penché, timbré d’un heaume de profil, cimé d’un tortil et d’une tête de lévrier ; champ festonné, les lobes occupés par des fleurettes[23]. »

Il est cité en 1420 comme chevalier et capitaine d’hommes d’armes[24].

Le 4 juillet 1420 noble Béthon, seigneur de Roquemaurel, chevalier, se porta caution sous peine de 1.000 livres, dans l’acte d’union du prieuré de Pojolar à celui de Lissac. Fine de Roquemaurel, prieure de Lissac avait promis à Déodat Barasc, chevalier, seigneur de Béduer, de lui rendre Pojolar si elle ne pouvait en faire approuver l’annexion à Lissac par l’abbé de Citeaux et par le Pape ; elle avait promis de donner deux ou trois cautions, Béthon de Roquemaurel fut une de ces cautions[25].

Béthon de Roquemaurel rendit hommage au roi (Charles VII), le 26 septembre 1425, pour « son chastel de Thémines, ses dépendances et appartenances qu’il tient de Sa Majesté[26]. »

Nous avons vu que Jean II et Jean III étaient qualifiés de seigneurs de Thémines, Béthon de Roquemaurel ayant acquis le château de Thémines et des territoires devint le seigneur principal de Thémines, il avait les deux tiers des droits sur Thémines, son fils Bégon de Roquemaurel avait les deux tiers de la juridiction de Thémines en 1461[27].

Béthon de Roquemaurel, chevalier, était en 1424 sénéchal du comté de Rodez et des montagnes du Rouergue ; il reçut des gages, 123 livres, 6 sols, 8 deniers, pour la période du 8 mars 1424 au 11 décembre 1424, date à laquelle il fut remplacé. Le texte de ce paiement est : « A mon Beto de Roquemaurel, cavaler, senescale de la comtat de Rodez et Montanhas de Rouhergue, loquel font instituit en lade serres-calia lo XVIII jorn de mars en l’an M IIII° et XIIII°, aussi quant appaspar lettros de mondit senhor, lo comte donadas à la ytha en Jordan son sagel pendet.[28] » Il fut à la même époque capitaine de la capitainerie de Rodelle (en Rouergue.)

 

En 1427 la comtesse d’Armagnac fit don à noble Béthon de Roquemaurel, du droit de guet et de garde que les habitants des villages del Puech et de Cambes (ou de Chambes[29]), seraient tenus de faire de nuit au château de Roquemaurel, en considération de ses services. Ce droit donna naissance à un  procès entre les seigneurs de Roquemaurel et le pouvoir fiscal, l’avantage resta au seigneur[30].

La comtesse d’Armagnac était Bonne de Berry, veuve de Bernard VII d’Armagnac, qui avait été massacré à Paris, le 12 juin 1418, par les Bourguignons.

 

Béthon de Roquemaurel testa le 31 juillet 1427, instituant pour héritier Aymeric de Roquemaurel, son fils aîné ; il fit plusieurs légats à ses frères et sœurs : Bégon, abbé du monastère de Figeac ; Aymeric, prieur de Villefranche ; Jean, prieur de Cardaillac ;  Raymond; Hélène, prieure de Saint-Projet ; Fine, prieure de Lissac ; Louise et Galiane[31].

 

Il bailla deux cazals à Guillaume de Lavernhe en 1428[32], le 9 décembre de la même année il fut témoin au contrat de mariage de Rose de Carmaing[33].

 

On trouve d’autres actes et documents le concernant, en 1420 il est capitaine d’hommes d’armes[34], diverses quittances pour avances faites par Béthon de Roquemaurel à plusieurs « gentilshommes » pour l’achat de leurs équipages de guerre[35], montre de Béthon de Roquemaurel et certificat constatant qu’il est venu à l’armée avec 19 cavaliers et 2 arbalétriers[36].

C’est vraisemblablement Béthon de Roquemaurel qui construisit le château neuf de Roquemaurel, contre le cazelvieil qui avait été agrandi au 14ème siècle. Ce château est représenté ci-dessus.

 

Béthon de Roquemaurel mourut avant 1433, date à laquelle Aymeric de Roquemaurel, son fils était sous la tutelle de Jean de Roquemaurel, prieur de Corn[37].

Aldine de Vernhes, veuve de Béthon de Roquemaurel, fit en 1456 son testament, nommant héritier, Aymeric, son fils aîné, et fit des légats à ses autres enfants[38].

 

Béthon de Roquemaurel et Aldine de Vernhes eurent au moins dix enfants :

 

  7-1 Aymeric de Roquemaurel qui suit.

 

  7-2 Bégon de Roquemaurel, chevalier, seigneur de Thémines.

Il apparaît, le 12 août 1440, dans un acte passé au château de Béduer, comme seigneur de Thémines, son frère Aymeric est seigneur de Roquemaurel[39]. On le trouve ensuite dans plusieurs actes d’accense[40] et dans des reconnaissances : le 30 juin 1446, accense[41] ; en 1452 reconnaissance[42] ; le 30 janvier 1452, reconnaissance pour le mas de Bolhols, près de Thémines, paroisse de Rueyres[43]; le 9 octobre 1453, accense du mas de Lafon (La Font), paroisse de Rueyres[44] ; le 30 juin 1456, accense[45] ; en mai 1457 Bégon de Roquemaurel, coseigneur de Thémines arrente le Mas du Causse à Guillaume Pons, ainsi qu’une maison au barri de la Carreyrade et une terre appelée la Côte Saint-Martin, sur le chemin de la Madeleine à la fontaine du Bournat[46] ; le 21 février 1458, Bégon de Roquemaurel, seigneur de Thémines, damoiseau, accense à Pierre Rotguier le mas de Guesquia (Lagasquie[47]), plus une maison « infra fortalicium » de Thémines, plus la moitié du mas de Laval à Thémines[48] ; d’autres accensements et reconnaissances à la même date[49] ; en février 1458 bail à nouveau fief du moulin de la Truilhe sur l’Ouysse[50] ; le 17 mars 1459, il accense à P.Cassavel (ou Tastanel), originaire d’Asprières, diocèse de Rodez, une maison, jardin, campu et terre contigus, sis affar del Cornouiller, paroisse de Selles (Scelles)[51] ; 16 septembre 1460, accense à Thémines[52] ; la même année Bégon de Roquemaurel accensa à un rouergat l’affar del Cornouiller, paroisse de Selles (Scelles)[53] ; le 25 mars 1462 hommage à Déodat de Thémines et Bégon de Roquemaurel, par Alriac du Port, viguier de Thémines[54]. Ces divers actes d’accense correspondent à la période de repeuplement des fiefs qui avaient été dévastés pendant la Guerre de Cent Ans. Les divers accensements de Bégon de Roquemaurel sont représentatifs du repeuplement du Quercy décrit par Jean Lartigaut[55].

 

 La situation en Quercy, en 1440 au moment où commença le repeuplement, était la suivante : « Cette contrée était l’image de la désolation. Les capitaines à croix blanche et à croix rouge n’avaient pas cessé de s’y poursuivre depuis la rupture du traité de Brétigny, de sorte qu’elle en était à sa soixante-dixième année de tribulations. Qu’on se figure des lieux foulés de la sorte pendant près de trois quarts de siècle. Un peu loin des grandes villes, surtout dans la partie quercinoise, il n’existait plus ni culture, ni chemin, ni délimitation de propriété, rien de ce qui annonce un pays habité. Des villages entiers avaient disparu ; Gramat, ville autrefois florissante, était réduite à sept habitants ; toutes les maisons y formaient un tas de décombres, qu’on avait fouillées et passées au tamis pour en extraire du bois. On n’y eût pas trouvé de quoi lier une botte de foin[56]. »

 

Sous le nom de Bégot de Roquemaurel, il était homme d’armes sous Olivier Guérin,  au haut pays de Limousin, à la revue du 11 mars 1447[57]. Il était également, en 1455, homme d’armes, comme son frère Jacquet de Roquemaurel[58].

En 1461, Bégon de Roquemaurel, qui possédait les deux tiers de la juridiction de Thémines s’unit à Dordé de Thémines, qui en possédait le tiers, pour confirmer les coutumes de 1262[59].

Bégon de Roquemaurel mourut entre le 25 mars 1462, date de l’hommage du viguier de Thémines, et le 22 mars 1463, date à laquelle Anne de La Roche, veuve de Bégon de Roquemaurel, nomma des procureurs, comme administratrice de leurs enfants Gal et Marie (Bertrande ?)[60]

 

Bégon de Roquemaurel avait épousé Anne de La Roche, fille de noble Louis de La Roche, seigneur de La Roche, diocèse de Saint-Flour, et de noble Marie de La Gorce[61]. Les parents d’Anne de La Roche lui donnaient, par le contrat de mariage, le château de La Roche, n’en gardant que l’usufruit.

Louis de La Roche fit son testament le 8 juin 1463, nommant ses frère et sœurs, il faisait héritière sa fille Anne, lui substituant son petit-fils Gal de Roquemaurel, fils de la dite Anne et de feu Bégon, seigneur de Thémines, puis noble Bertrande de Roquemaurel, sa petite-fille, puis sa femme. Le testament fut fait à Thémines dans le château de Gal de Roquemaurel[62].

Anne de La Roche fit son testament le 15 août 1464, rappelant que ses parents lui avaient donné le château de La Roche[63] ; elle donnait à Gal de Roquemaurel, son fils, tous ses biens présents et futurs, sous réserve qu’elle en gardera l’usufruit et qu’elle disposera de cent écus pour des legs pieux ; Gal donnera à sa sœur Bertrande, en plus des legs paternels, 200 écus, payables 20 écus par an, s’il meurt sans enfant, sa sœur lui sera substituée, s’ils meurent tous deux sans enfant, Anne pourra disposer de ses biens par testament ; on rappelait que Gal de Roquemaurel était l’héritier de son père[64] .

Anne de La Roche épousa en secondes noces, en 1479, Pierre de Turenne IV, seigneur d’Aynac[65].

 

Bégon de Roquemaurel et Anne de La Roche eurent deux enfants :

 

              8-1 Gal de Roquemaurel, seigneur de Thémines.

Cité dans les testaments de son grand-père Louis de La Roche, en 1463, et de sa mère Anne de La Roche, en 1464, il apparaît comme seigneur ou coseigneur de Thémines dans divers actes concernant Thémines, le 8 janvier 1472[66] ; le 18 juin 1472[67] et 1475[68].

Il n’apparaît plus après 1475, il dut mourir vers cette date, sans postérité. Il est probable que le prénom de Gal ait été choisi en raison d’une dévotion à Saint Gal de la famille de La Roche ; en effet Louis de La Roche demandait à être enterré dans l’église de Saint-Gal de Langeac, dans le tombeau de ses ancêtres.

              8-2 Bertrande de Roquemaurel.

Née vers 1462, mineure en 1485 (âgée de 23 ans), elle est citée avec son frère Gal de Roquemaurel dans les actes de 1463 et 1464 elle épousa vers 1480[69], Mouton de Cluys, seigneur de Briante en Berry[70], conseiller et chambellan du Roi Charles VIII en 1485. Philippe de Cluys, seigneur de Briante, qui épousa en 1520 Charlotte de Poitiers, tante de Diane de Poitiers, était probablement son fils ou son petit-fils ; l’arrière arrière petite-fille de ces derniers, Marie Casimire de La Grange, née en 1641, épousa en 1665 Jean Sobieski,  qui devint roi de Pologne en 1665. Jean Sobieski qui « avait repoussé les Turcs à plusieurs reprises se couvrit de gloire en les obligeant à lever le siège de Vienne en 1683[71]. »

Bertrande de Roquemaurel hérita de Thémines, elle vendit ses terres et seigneuries de la baronnie de Thémines en 1485, après entente avec son mari et avec l’autorisation du roi Charles VIII, à cause de son âge (elle est dite mineure de moins de 25 ans et âgée de 23 ans) et en raison d’une opposition de Béraud de Faudoas, à Jean de Castelnau de Bretenoux. L’acte de vente concernait Thémines, Rueyres, Scelles , Albiac et Ladignac,  les herbages du Montat, Courtilles, Bèdes, Pousalgues qu’avaient possédés Béthon de Roquemaurel, chevalier et Bégon de Roquemaurel, grand-père et père de Bertrande de Roquemaurel, acquis par eux à Elzéar d’Aigrefeuille, seigneur de Gramat[72].

Jean de Castelnau-Bretenoux était en 1522 coseigneur de Thémines ; en 1542 il possédait les deux parts de la seigneurie de Thémines qu’il avait achetées à la famille de Roquemaurel[73]. L’autre tiers appartenait à la maison de Lauzières.

Marquès de Cardaillac, seigneur de Thémines et d’Espédaillac, coseigneur de Cardaillac avait testé en 1421 instituant pour son héritier universel, Raymond-Amiel de Penne, fils de sa sœur Hélène de Cardaillac ; Raymond de Penne n’eut pas d’enfant, il institua pour héritier Dieudonné de Lauzières, son neveu, seigneur de Thémines, à la charge de porter le nom et les armes des Thémines ; Dieudonné alias Dordet de Thémines avait en 1461 le tiers de la juridiction de Thémines, sa descendance fut illustrée sous Louis XIII par le maréchal de Thémines.

 

  7-3 Guillaume de Roquemaurel. Il fut prieur de Saint-Dau puis prieur de Cardaillac et de Planioles.

On trouve en 1439 une obligation pour une vente de vin en faveur de religieux Guillaume de Roquemaurel, prieur de Saint-Dau[74], puis une délimitation le 20 avril 1449[75] ; Guillaume de Roquemaurel, prieur de Cardaillac en 1449[76] le 20 octobre 1456[77], Guillaume de Roquemaurel, prieur de Cardaillac, lause à Planioles.

Le 21 mai 1473, Guillaume de Roquemaurel, prieur de Cardaillac, et G.La Calmeta, précepteur de l’Hôpital du Pin, à Figeac, lausent l’achat d’une terre au mas del Vernh[78].

En 1477, Guillaume de Roquemaurel, prieur de Cardaillac acheta des biens dans la paroisse de Fourmagnac[79]

Guillaume de Roquemaurel, prieur de Cardaillac, fut exécuteur testamentaire de noble Mathelin Gasq, damoiseau, seigneur de la Gasquie, le 2 avril 1483[80], il apparaît comme témoin dans l’inventaire de la chapellenie de Marquès de Cardaillac, le 11 décembre 1489[81].

 

  7-4 Barasc de Roquemaurel. Il fut cellérier de l’abbaye de Moissac et prieur de Saint-Pierre de Gasque.

En 1472 il bailla à ferme à Etienne d’Orthaux, une terre à Cors de Caval[82].

Il fut témoin au contrat de mariage de sa nièce Marguerite de Roquemaurel avec Mathelin de Gasq, le 29 janvier 1475[83].

Barasc de Roquemaurel eut un différend avec le procureur du roi au sénéchal de Cahors à propos de la propriété et des limites de la justice de Lizac, celle-ci fut passée au lieu de Spaliot, sur la rive de Lizac, paroisse de Saint-Martial, conformément à un arrêt du parlement de Paris qui avait accordé la justice de Lizac à l’abbaye (de Moissac) ; le différend fut terminé le 14 octobre 1483, par une sentence arbitrale, par Jean de Vergnes et P. de Camp, notaire[84].

Il présida à la collation de la chapelle d’Albert, le 12 juillet 1484 et fonda la chapelle Saint-Philippe-de-Cornille, le 23 septembre de la même année[85].

En 1490 et 1491 il y eut un procès de Barasc de Roquemaurel, cellérier de Moissac, prieur de Saint-Pierre de Gasque, contre Bertrand de Lustrac, abbé commendataire de Saint-Maurin, au sujet des territoires de « Tulabas » et de « Cornibus » sur la « barguelonne » de la paroisse de Gasque[86].

 

  7-5 Béthon de Roquemaurel. C’est probablement lui qui fut moine de Saint-Florent puis camérier de Figeac.

Le 18 septembre 1494, Gui de Naucaze, moine d’Aurillac, prieur de Cayrol, procureur de Béthon de Roquemaurel, moine de Saint-Florent, prit possession en son nom de l’office de camérier de Figeac[87] ; le 19 septembre 1494, Jean de Naucaze, moine à Figeac, au nom de Béthon de Roquemaurel, prit possession de l’office d’ouvrier de Figeac, auquel Béthon avait été nommé par Louis, abbé de Saint-Florent, près de Savenay, diocèse d’Angers, vicaire de Louis, abbé de Figeac[88].

 

  7-6 Marguerite de Roquemaurel. Elle épousa Géraud de Burbuzou (alias de Burbuson), de la paroisse de Mourjou, lequel reconnut avoir reçu de noble Aymeric de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel, la somme de 180 écus pour le premier terme de la dot de sa femme[89]. Il appartenait à une famille noble du Carladès qui tire son nom du château de Burbuzou dans la paroisse de Mourjou.

 

  7-7 Audine de Roquemaurel, citée dans le testament de sa mère Aldine de Vernhes en 1456, c’est très probablement elle qui épousa Antoine de Cajarc.

Les 16 et 22 mars 1456, il y avait un procès des consuls de Cajarc contre Guisbert de Cajarc, seigneur de Galhac, fils et héritier d’Antoine et dAudine de Roquemaurel. Guisbert de Cajarc taxait d’interpolation un exemplaire d’une transaction passée les 16 et 22 mars 1456 entre les consuls de Cajarc et lui, alors majeur de 20 ans, et sa mère et tutrice[90] ; il s’agissait des tailles qui lui étaient réclamées pour sa maison de Cajarc, de rentes sur la tour et le repaire de Galhac, de l’usage d’herbages de Cajarc par le dit Guisbert, etc.[91]

Le procès durait encore en 1478. Dans un registre qui commence à l’année 1462, il est dit que les consuls devaient à Guisbert de Cajarc une redevance de 4 livres tournois toutes les fois qu’il achèterait (qu’il lui serait nécessaire d’acheter) une nouvelle barque pour le port de Gaillac[92].

 

  7-8 Anglaise de Roquemaurel, également citée dans le testament de sa mère en 1456.

 

  7-9 Jeanne de Roquemaurel, elle fut prieure du monastère de Saint-Projet.

On trouve en 1462, reconnaissance du manse de La Garrigue, paroisse de Mourjou, à « noble et religieuse dame, madame Jeanne de Roquemaurel (Johanna de Ruppemaurello) par la providence divine prieure du vénérable monastère de Saint-Projet, de l’ordre de Saint-Augustin, dépendant du monastère de Montsalvy, diocèse de Saint-Flour », noble Aymeri de Roquemaurel, damoiseau, seigneur de Roquemaurel, était témoin[93] et une autre reconnaissance féodale  du 21 mai 1462 faite par Bernard Damon fils de Bertrand Damon, du manse de la Garrigue, paroisse de Mourjou, à noble et religieuse dame Jeanne de Roquemaurel (Johanna de Rupemaurello), par la miséricorde divine, dame prieure du vénérable monastère de Saint-Projet[94].

 

  7-10 Jacquet de Roquemaurel, écuyer.

Il fut homme d’armes[95] et apparaît en 1455[96]dans un assassinat à Figeac. Quand il avait 30 ans, Jacquet de Roquemaurel avait, comme homme d’armes, parmi les siens un certain Guillaume Paulin, qui vola et aurait été pendu par les autres sans son intervention. Il finit par le renvoyer, mais malgré lui le prieur de Thémines l’abrita. Le 6 novembre 1455 Bégon de Roquemaurel, son frère, également homme d’armes, sa femme et Jacquet de Roquemaurel allèrent à Figeac pour gagner les indulgences du jubilé. Bégon de Roquemaurel trouva Guillaume Paulin chez le forgeron chez qui il logeait, Jacquet de Roquemaurel le blessa gravement d’un coup de dague sur la place aux Herbes, près de la pierre où l’on vend le poisson ; Guillaume Paulin mourut plus tard. Il y eut rémission pour Jacquet de Roquemaurel[97].

En février 1455(v.st) il y eut une transaction entre noble Jacquet de Roquemaurel et les frères Paulin, de Floyrac ; les frères Paulin demandaient qu’à la suite de la mort de leur frère Guillaume, Jacquet de Roquemaurel fonde pour lui un obit tous les jours avec diacre et sous-diacre, qu’il donne les ornements, qu’il leur paye 1.000 livres et qu’il donne des aliments à leur mère. Jacquet de Roquemaurel disait que Guillaume Paulin était mort par hasard, à la suite d’injures en (s’enferrant) sur sa dague. Il fondera un obit une fois ( ?) par an à Figeac ou à Gramat ou au lieu dont les Paulin sont originaires, à leur choix et (pour cela) donnera 1 écu par an, il paiera 100 livres, etc[98].

 

VIIème degré Aymeric de Roquemaurel, chevalier, seigneur de Roquemaurel et d’Albiac.

Né vers 1415, il était en 1433 sous la tutelle de son oncle Jean de Roquemaurel, prieur de Corn, qui fut présent, à cette date, à plusieurs investitures[99].

Aymeric de Roquemaurel eut, en 1436, des difficultés avec la prieure des Fieux, Marguerite de Vayrac. Celle-ci soutenait que Barascon de Thémines avait donné à sa maison de l’ordre des hospitaliers de Saint-Jean, la moitié du lieu d’Albiac. Il y eut transaction (arrangement) jusqu’à la Révolution, le prieuré des Fieux puis le prieuré de l’Hôpital Beaulieu auquel il fut cédé au début du 17ème siècle perçurent une certaine quantité de rentes sur cette paroisse[100].

 

Aymeric de Roquemaurel épousa, par contrat en 1439, Catherine de Barasc, fille de Déodat de Barasc, chevalier, seigneur de Béduer, et d’Antonia de Gimel[101] ; noble et puissante Madeleine, fille de Déodat de Barasc, écuyer, seigneur de Béduer, mentionnait, le 27 septembre 1439, que sa sœur Catherine de Barasc avait épousé Aymeric de Roquemaurel et que la dot était de 1.100 florins[102]. La mariée appartenait à une grande maison du Quercy qui tenait la baronnie de Béduer.

Aymeric de Roquemaurel est cité le 15 juillet 1440 avec Géraud de Taulam (Sénergues)[103] ; le 12 août 1440 il était, avec son frère Bégon de Roquemaurel, seigneur de Thémines, et d’autres, procureur général de noble Jean Barasc, moine à Figeac[104].

Il reçut quatre reconnaissances les 15 et 18 novembre 1440 pour des terres à Sénergues : un pré et un bois appelé Cambourset, par Jean Bosc, de Daze ; quatre pièces de terre, maison, jardin au village de Lavernhe, par Pierre Bouyssou ; le village de Lavernhe, par Guillaume et Michèle de Lavernhe ; la moitié de l’affar del Perié, par Hugues Serieys, Pierre de Lagarrigue et Pierre Peyro[105].

Il apparaît en 1440 dans une reconnaissance par les paysans d’Anglars, de l’affar de la Pendarie, près d’Anglars (Sénergues), sur lequel les seigneurs de Roquemaurel ont haute, moyenne et basse justice[106].

C’est très probablement lui qui est cité dans l’hommage et le dénombrement d’Hugues de Gausserand, seigneur de la Mothe, au duc de Bourbon, baron de Calvinet, en 1441. Cet hommage mentionne entre autres : « plus sa part de la tour de Roquemaurel par indivis avec le seigneur dudit Roquemaurel et le seigneur de Sénezergues[107]. »

 

Il nomma des procureurs le 15 octobre 1441[108] ; en 1447 il y a un accessat d’(Aymeric) de Roquemaurel d’une maison à Sénergues « parte anterior placa publica confronta hospero rector »[109].

Aymeric de Roquemaurel est inscrit sur l’Armorial manuscrit du temps du roi Charles VII, daté de 1450, comme Mérigot de Roquemaurel, armes : « D’azur, à trois rocs d’or, au chef d’argent, au lévrier courant de sable.» Cimier : Tête et col de lion. Cri : Roquemaurel ! [110] 

En 1451 il reçut une lettre de provision de capitaine châtelain de la châtellenie de Beaucaire, par le comte d’Armagnac et de Rodez[111].

Noble Aymeric de Roquemaurel, seigneur du château de Roquemaurel est cité le 14 mars 1452 dans l’acte d’acquisition du manse de Lausoinia[112].

Aymeric de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel, et Bégon de Roquemaurel, seigneur de Thémines, firent une transaction, le 25 septembre 1458, au sujet de la succession de leur père.

Aymeric réclamait des territoires et leurs herbes : Cortilhas (Courtilles), Albiac, Celas (Scelles), Bèdas (Bèdes) et Le Montat, diocèse de Cahors. Bégon disait qu’ils avaient été achetés par leur père en même temps que Thémines, et que ce lieu et ses appartenances lui avaient été légués par leur père tel qu’il l’avait acheté du seigneur de Gramat. Aymeric répliquait que la châtellenie avait bien été léguée (à Bégon), mais que les herbages n’étaient pas des appartenances. La transaction fixa que les lieux ou paroisses d’Albiac et de Bèdes, et la moitié du Montat seront à Aymeric, et que la moitié du Montat, Cortilhas, Celas et Thémines seront à Bégon[113].

Aymeric de Roquemaurel, donzel, seigneur de Roquemaurel, apparaît le 18 juin (1460) date à laquelle il nomme des procureurs[114], puis le 24 février 1461, date à laquelle il acheta une rente à noble Bertrand de Las Cases, coseigneur de Camboulit et de Roquefort[115].

 

En 1463, le duc de Nemours lui accorda un délai d’un an pour lui rendre hommage en qualité de vicomte de Carlat, pour les terres et fiefs nobles dépendant de cette vicomté[116]. Le duc de Nemours était Jacques d’Armagnac, celui-ci fit partie de la Ligue du Bien public avec d’autres grands seigneurs, le duc de Berry, frère du roi, le duc de Bretagne, le duc de Bourbon, le comte de Charolais, le comte d’Armagnac, etc. qui se rebellèrent contre le roi. Louis XI fit, avec 14.000 hommes, le siège de Riom où les rebelles s’étaient retranché, les coalisés envoyèrent des ambassadeurs pour traiter avec leur souverain, la paix fut signée ; Louis XI pardonna aux seigneurs qui licencièrent leurs troupes, seul celui de Carlat continua sa rébellion. Il fut pris, embastillé puis décapité à Paris le 4 août 1477.

On a vu précédemment que le seigneur de Roquemaurel rendait hommage au baron de Calvinet, qui après la vente de la baronnie de Calvinet vers 1433 était devenu le duc de Bourbon. On trouve également des hommages au vicomte de Carlat pour ce que le seigneur de Roquemaurel tenait de lui dans cette vicomté. En 1427 la comtesse d’Armagnac (Bonne de Berry, en tant que vicomtesse de Carlat)  avait fait don à Béthon de Roquemaurel, du droit de guet et de garde que les habitants des villages del Puech et de Cambe (ou de Chambe) étaient tenus de faire de nuit au château de Roquemaurel, ce qui indique que le vicomte de Carlat avait des droits sur Roquemaurel.

 

Vers 1465 Déodat de Barasc fit son testament, dont on a la fin ; il nommait sa femme et ses enfants, ce testament prévoyait que si les fils de Déodat de Barasc n’avaient pas d’enfant mâle, leur seraient substitué le fils aîné de Catherine, sa fille, et d’Aymeri de Roquemaurel, à condition de porter les noms et armes des Barasc[117].  Déodat de Barasc eut au moins un fils, Jean de Barasc, qui continua sa lignée.

 

Le château de Roquemaurel était gardé en 1468 par 29 soldats, 15 armés d’arbalètes, 14 armés de lances à deux piques[118].

 

Antonia de Gimel, veuve de Déodat de Barasc, fit son testament, le 20 février 1470, à Albiac dans la maison d’Aymeri de Roquemaurel. Son fils Jean de Barasc était son héritier, elle lui substituait Catherine de Barasc, sa fille, femme de noble Aymeri de Roquemaurel, puis Guillaume de Roquemaurel, fils de Catherine[119].

 

Aymeric de Roquemaurel habitait en 1471 une maison sur l’enceinte du « castrum » de Cardaillac[120].

Il fit son testament en 1474 instituant pour son héritier, Guillaume, son fils légitime et naturel. Il faisait plusieurs légats à Jeanne de Roquemaurel, sa fille, mariée par contrat du 12 juillet 1473, à noble Antoine de Valon, seigneur de Thégra en Quercy ; à noble Catherine de Barasc, sa femme ; à Marguerite, son autre fille[121] (mariée par contrat du 29 janvier 1475, à noble Mathelin de Gasq, seigneur de la Gasquie et de Prendeignes).

La vente de Thémines par Alziac d’Aigrefeuille à Béthon de Roquemaurel est rappelée dans un acte du 20 décembre 1475 entre Aymeric de Roquemaurel et le vicomte de Turenne[122] ; à cette date Aymeric de Roquemaurel, damoiseau, seigneur dudit lieu et d’Albiac rendit hommage au vicomte de Turenne pour les herbages de Bèdes et de Pousalgues, paroisse de Saint-Chignes[123].

 

Entre 1462 et le 30 juin 1480 il y eut un procès entre Hélène de Belfort et Jeanne[124] de Barasc, toutes deux religieuses qui réclamaient l’une et l’autre l’abbaye de Leyme ; Aymeri de Roquemaurel, partisan de Jeanne de Barasc, qui avait été déboutée, fut condamné le 22 juin 1478, à mener prisonnière à la conciergerie Jeanne de Barasc, sous peine d’une amende de 2.000 livres. Le 30 juin 1478 le parlement de Toulouse ordonna l’arrestation d’Aymeric de Roquemaurel et de Jeanne de Barasc[125].

Le 30 juin 1480 on rappela les faits depuis 1462, Jeanne de Barasc avait porté l’affaire devant le parlement de Paris qui avait réussi à faire imposer silence à celui de Toulouse qui avait rendu un arrêt en faveur d’Hélène de Belfort. Elle avait fait expulser de Leyme, à main armée, Hélène et ses gens, ayant fait venir 120 (personnes) de l’Agenais. On précisait que Fine de Barasc, Jeanne de Barasc, Déodat de Barasc, chevalier, seigneur de Béduer, Aymeric de Roquemaurel et d’autres avaient fait des actes de rébellion, blessant les exécuteurs.

La Cour donna finalement défaut contre la partie Barasc et ordonna que les arrêts en faveur d’Hélène soient exécutés et ce malgré la requête civile de Jeanne de Barasc[126].

 

Aymeric de Roquemaurel comparut au ban et à l’arrière-ban, le 16 mars 1481, à Cahors[127] ; le 24 octobre 1484 il rendit hommage au duc de Bourbon, baron de Calvinet, pour sa châtellenie de Roquemaurel[128]. Il mourut avant le 12 novembre 1500, date à laquelle Guillaume de Roquemaurel, son fils, passa une convention avec Antoine de Thégra, au sujet de la dot de Jeanne de Roquemaurel, sœur de Guillaume[129].

 

Aymeric de Roquemaurel et Catherine de Barasc eurent au moins trois enfants :

 

  8-1 Guillaume de Roquemaurel qui suit.

 

  8-2 Jeanne de Roquemaurel. Elle épousa, par contrat du 14 juillet 1473, Antoine de Valon, seigneur de Thégra[130], d’une très ancienne maison du Quercy.

Le 12 novembre 1500, au lieu d’Albiac, dans la maison de Guillaume de Roquemaurel, celui-ci passa une convention avec Antoine de Valon, seigneur de Thégra, mari de Jeanne de Roquemaurel, sa sœur. La dot de Jeanne de Roquemaurel n’avait pas été entièrement payée, ainsi que les quatre robes promises n’avaient pas été données, les dites robes devaient être « ad esgardiam domini Béduer et domini de Cavaniaco » ; dans la convention Guillaume de Roquemaurel stipula aussi pour son fils Pierre de Roquemaurel, absent, à qui Jeanne de Roquemaurel donna quittance de tout ce qu’elle avait à prétendre de la succession de son père Aymeric de Roquemaurel[131].

 

Pierre de Valon, seigneur de Thégra, fils d’Antoine de Valon et de Jeanne de Roquemaurel, testa le 18 février 1516 : « item elegit sepulturum corpori suo, ipse idem testator, dum anima ab eumdem corpore fuerit separata, in capella sancti Johanni baptiste dicti loci de Tegrado, per predecesores ipsius nobilis testatoris fundata et in tumulo in quo sunt inhumati ejus predecesores et parentes videlicet dudum Anthonius de Valon et Johanna de Ruppe Maurello, ejusdem testatoris, pater et mater[132]. »

 

  8-3 Marguerite de Roquemaurel. Elle épousa en premières noces, par contrat du 29 janvier 1475, le mariage étant célébré le lendemain, Mathelin de Gasq, damoiseau, fils d’Hugues de Gasq, de Cardaillac. Aymeric de Roquemaurel donna comme dot 1.000 écus de 27 sous et demi, une houppelande d’écarlate fourrée, une autre de panne perse, une autre de panne grise, trois gonnelles simples sous ces houppelandes ; payables à l’anneau ou « solemnisation »du mariage, 300 écus et les vestes, puis 15 écus à chaque Purification en commençant dans un an. Le contrat fut passé au château de Lacapelle Marival, Marguerite de Roquemaurel étant absente[133].

Mathelin de Gasq testa le 19 mai 1500[134] et fit un codicille le 6 septembre 1501, nommant sa femme Marguerite de Roquemaurel et ses sept enfants : Guillaume de Gasq, seigneur de La Gasquie et de Prendeignes, qui épousa Jacquette (alias Jeanne) de Cazenac ; Louis de Gasq ; Hugues de Gasq, chevalier de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ; Jeanne de Gasq ; Catherine de Gasq ; Hélène de Gasq et Elisabeth de Gasq[135]. Mathelin de Gasq mourut avant le 18 décembre 1505, date à laquelle il y avait débat entre Marguerite de Roquemaurel, veuve de Mathelin de Gasq, maintenant femme de « providus Mathelin de Orto » (prudent Mathelin Delort) à Cardaillac, et un fils de ladite Marguerite de Roquemaurel, Guillaume de Gasq, héritier de son père, au sujet de la borie de Lalo ; la transaction eut lieu le même jour[136].

 

Le 3 juin 1519, Guillaume de Gasq, seigneur de la Gasquie et de Prendeignes, fit son testament à Cardaillac. Il faisait des legs à sa mère Marguerite de Roquemaurel et à ses sœurs Jeanne et Hélène. Guillaume de Gasq avait épousé Jeanne de Cazenac, il faisait héritier le posthume, si sa femme était enceinte, sinon le mâle le plus habile, à naître, de son frère Louis, à désigner par le seigneur de Cardaillac et de Montbrun, par le seigneur de Cardaillac et de Lacapelle Marival, par Pierre de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel et d’Albiac, etc[137]. Louis de Gasq devint seigneur de la Gasquie et de Prendeignes après le décès de son frère Guillaume en 1519, il eut un fils Pierre de Gasq qui lui succéda[138].

 

VIIIème degré Guillaume de Roquemaurel, damoiseau, seigneur de Roquemaurel, d’Albiac et de Sénergues.

 

Né vers 1440, Guillaume de Roquemaurel, damoiseau, fils d’Aymeric de Roquemaurel apparaît, le 20 mai 1460, comme témoin dans la collation d’une chapellenie à Cardaillac[139], puis le 24 février 1470, comme fils d’Aymeric de Roquemaurel[140].

Il épousa, par contrat du 11 février 1475(v.st), Marie de Cardaillac, fille légitime et naturelle de noble et puissant seigneur Guibert de Cardaillac, chevalier, seigneur de Lacapelle Marival, de Saint-Cernin, coseigneur de Cardaillac. Noble et puissant homme Astorg, fils et héritier du dit Guibert de Cardaillac constitua en dot à sa sœur Marie de Cardaillac, 1.300 écus d’or[141] et plusieurs autres choses : 4 houppelandes, 4 gonnelles, etc[142]. La mariée appartenait à l’illustre maison de Cardaillac.

En 1476, noble  Marie de Cardaillac, femme de noble Guillaume de Roquemaurel, donna quittance de sa dot à noble et puissant homme Astorg de Cardaillac[143].

Guillaume de Roquemaurel est cité en 1480 comme seigneur de Roquemaurel et d’Espinouse[144] ;  le 16 janvier 1484, il fut témoin à l’acte d’entrée d’Antonia de Valon, fille d’Antoine de Valon, seigneur de Thégra, au prieuré de Lissac dont Fine de Barasc était la prieure[145].

 

Le 9 mars 1490, Astorg de Cardaillac, seigneur de Lacapelle Marival, Rudelle et Saint-Cernin, fit son testament, nommant sa femme, ses enfants et ses sœurs. Il nommait tuteurs de ses enfants pupilles : François de La Tour, vicomte de Turenne, Gabriel de Gimel, seigneur de Gimel, Gaspard de Balaguier, seigneur de Montsalès, Guillaume de Roquemaurel et Mathelin de Gasq, seigneur de la Gasquie[146].

Le 29 juillet 1490, Guillaume de Roquemaurel (de Ruppe-Maurello) reconnut tenir en fief du duc de Bourbon, baron de Calvinet, le lieu de Moret et ses appartenances[147].

On cite une reconnaissance, le 2 janvier 1491, de Jean Planissat et de son fils del Salès, de Jean et Guillaume Pujols, de Daze, d’un pré indivis appelé « de Fareyro » aux seigneurs de Montarnal et de Roquemaurel, le seigneur de Roquemaurel était représenté par le monastère de Conques[148].

Le 24 juillet 1491, Forton de Trémouille, prieur de Fons, nobles Guillaume de Roquemaurel et Mathelin de La Gasquie, damoiseaux furent témoins à la transaction entre Hélène de Belfort, abbesse de Leyme et Jeanne de Barasc, prieure de Lissac[149].

Guillaume de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel et d’Albiac, Jacques de Castelnau, seigneur de Colombe et un avocat sont cités, le 18 avril 1493, comme traitants dans une transaction du consentement de Guillaume « Valesii », recteur d’Assier et d’Hugues de Cazenac. Il y avait un procès entre « B.Grossi », chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, précepteur du Bastit, et Antoine de Burbuson (Burbuzou), seigneur de basse justice de Caussac, au sujet du territoire de Corbeline, confrontant Lunegarde, Le Bastit et Combesoure, chacun se disant dans sa seigneurie. A la suite de la sentence définitive du parlement, on fit planter des bornes, Corbeline tel que défini sera au Bastit, Antoine de Burbuson reconnaîtra tenir du Bastit la borie de Boyssière, le précepteur lui accensera certaines terres de Corbeline, etc.[150]

Guillaume de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel et d’Albiac fut témoin à des actes les 30 janvier et 23 août 1496[151] ; en 1497 il acheta des cens à Béduer, à noble Dordé Barasc, seigneur de Béduer[152] ; le 2 août 1497 il fut témoin à une obligation de Déodat Barasc, abbé de Vézelay, et d’autres, en faveur de noble J.Boysson, changeur à Toulouse, seigneur de Malaval[153].

Il fut témoin de Dieudonné de Las Cases à son mariage avec  Fine de Narbonès, le 30 août 1498[154].

 

Le 30 septembre 1500, Hélène de Belfort, abbesse de Leyme, et  feu Jacques de Belfort, son frère avaient eu un procès, pour excès de perception de fruits, contre Fine de Barasc, olim prieure de Lissac, Jeanne de Barasc, prieure moderne de Lissac, feu Jean de Barasc, abbé de Villeloin, Déodat de Barasc, chevalier, nobles Aymeri et Guillaume de Roquemaurel, père et fils, feu Pierre de Calm et d’autres. Le 7 septembre 1499, le parlement de Paris avait condamné Maffre, Pierre de Calm et un autre à 1.200 livres de dommage. Les fils de Pierre de Calm vendirent leurs biens pour payer[155].

Guillaume de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel et d’Albiac, passa une convention, le 12 novembre 1500, dans sa maison d’Albiac, avec Antoine de Valon, seigneur de Thégra, mari de Jeanne de Roquemaurel, sœur de Guillaume de Roquemaurel, au sujet de la dot de Jeanne de Roquemaurel qui n’avait pas été entièrement payée[156].

Guillaume de Roquemaurel fit en 1503 un hommage et le dénombrement de la moitié de la seigneurie d’Albiac, avec justice haute, moyenne et basse. Il paie des rentes à la « prioresse »des Fieux[157].

En 1504, Jean David vendit le territoire des Blanquies (Sénergues) qui lui venait des Roquemaurel, à François de Montarnal et Hélis[158].

Guillaume de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel en Auvergne, de Senhernias (Sénergues) en Rouergue, d’Albiac en Quercy, fit un dénombrement en 1504[159], il avait en Rouergue et en Auvergne, 300 setiers de blés, 15 livres, 60 gélines ; en Quercy, 50 setiers de blés, 10 livres, 30 poulailles, 1 métairie valant 10 setiers de blés, mesure de Figeac, les herbages de ses terres valant 16 livres, une vigne valant 10 pipes de vin et quelques petits étangs ; le détail pour Albiac et Bèdes est reporté en Annexe II.

Il est cité le 3 février 1508 comme père de Pierre de Roquemaurel[160].

Le 11 septembre 1508 il y eut une transaction entre noble Guillaume de Roquemaurel, écuyer, seigneur de Roquemaurel, d’Albiac et de Bèdes, et Bernard de Peyrot, alias de Bonis et Jean et Pierre  de Peyrot, frères, fils de Pierre de Peyrot, du manse de Cortilhas (des Courtilles) au sujet du clos appelé Clos Redon, avec ses droits et appartenances; Bernard de Peyrot disait que le clos lui appartenait, videlicet (apparemment) selon noble Antoine de Valon, seigneur de Thégra[161].

Guillaume de Roquemaurel apparaît le 26 mars 1509 dans une « cancellation » en sa faveur[162]. Il dut mourir peu après car il n’apparaît plus dans les actes, alors que son fils Pierre de Roquemaurel semble le remplacer vers cette date.

 

Guillaume de Roquemaurel et Marie de Cardaillac eurent :

 

  9-1 Pierre de Roquemaurel qui suit.

 

  9-2 Marguerite de Roquemaurel. Elle épousa, le 14 novembre 1501, au lieu de Lissac, noble Raymond d’Arroux de La Serre, en présence de son frère Pierre de Roquemaurel, elle reçut 1.500 francs en dot, dont elle donna quittance à son père le jour suivant[163]. Elle est citée le 18 mai 1508, date à laquelle elle reçut une reconnaissance de dette au nom de son mari, absent [164].

Elle mourut avant le 28 janvier 1511 (v.st), date à laquelle Raymond d’Arroux de La Serre, épousa en secondes noces Marguerite de Goth[165].

Raymond d’Arroux de La Serre et Marguerite de Roquemaurel eurent deux filles :

  Delphine d’Arroux, qui fut religieuse au couvent de Sainte-Claire à Montauban.

  Finette d’Arroux, qui épousa avant le 25 novembre 1554, Etienne d’Arjac, seigneur de Peyreleau[166]. Elle transigea le 5 mai 1561 avec Jean d’Arroux, son frère du second lit et ne vivait plus le 15 octobre 1583.

 

  9-3 Antoine de Roquemaurel. Il fut prieur de Cardaillac et de Treulon, camérier de Figeac puis abbé de Figeac.

Le 14 avril 1498, il y a vente d’un pré à Planholes (Planioles) et incontinent lausime par Antoine de Roquemaurel, moine, prieur de Cardaillac[167]. Noble et religieux Antoine de Roquemaurel, prieur de Cardaillac et de Treulon est cité, le 6 novembre 1501, dans un acte au sujet des dîmes de Treulon[168].

Le pape Jules II par une bulle du 1er janvier 1510, accorda à Jean de Cardaillac, à Cast de Gimel, sa mère, à Gisbert et Louis de Cardaillac, à Déodat de Belcastel, à Antoine de Roquemaurel, Baraschin de Roquemaurel et frère Antoine de Roquemaurel, religieux de l’abbaye de Moissac, le droit d’autel portatif, de manger des viandes en temps prohibé et de pénétrer dans les couvents de femmes, mais sans pouvoir y coucher[169].

 

Antoine de Roquemaurel, moine, prieur de Cardaillac, fut nommé, le 4 septembre 1512, camérier de Figeac, sur la résignation d’Antoine de Rodorel, professeur « in sacris litteris », Nicolas de Solier, hélémosinaire[170] de Figeac, fut son procureur[171] ; le 15 mars 1513, Antoine de Roquemaurel, prieur de Cardaillac et camérier de Figeac, était le procureur de son frère Mathurin de Roquemaurel, recteur de Saint-Hilaire de Bio[172]. Le 8 mai 1518, Antoine de Roquemaurel, prieur de Cardaillac, camérier de Figeac, arrenta les dîmes de son prieuré à Etienne Maffre, recteur de « Montegaudiose » (Montjoie ?) et à son frère noble Jean Maffre, seigneur de Camburat[173]. Il apparaît avec Jacques de Roquemaurel, moine, le 26 octobre 1521[174].

 

Le 3 décembre 1522, Antoine de Roquemaurel, vicaire général de Louis de Saint-Germain, abbé de Figeac, donna lausime pour acquisition par Raymond Peyronet, d’Artis, d’une terre en la paroisse de ce nom, au territoire de Nogayrols[175]. Il apparaît comme vicaire général de l’abbé de Figeac, dans divers actes le 25 janvier 1523, le 2 avril 1523, le 22 juillet 1523, le 8 novembre 1523, le 14 décembre 1523 et le 11 mars 1524[176].

Il est cité comme abbé de Figeac, en décembre 1524, dans un acte dans lequel  apparaît Gabriel de Roquemaurel, son frère, cellérier[177].

Il apparaît comme abbé de Figeac dans de nombreux actes de 1525 à 1539[178] ; dans plusieurs de ces actes ses frères apparaissent comme procureurs, Pierre de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel et d’Albiac, Barasc de Roquemaurel, cellérier de Moissac, Gabriel de Roquemaurel, prieur de Saint-Dau, puis vicaire général de son frère Antoine, abbé de Figeac, Jacques de Roquemaurel, vicaire général de son frère Antoine, abbé de Figeac.

En 1536, sous le gouvernement d’Antoine de Roquemaurel, l’abbaye de Figeac fut sécularisée par le pape Paul III et changée en une collégiale[179] ; les religieux de ce monastère avaient demandé, en 1536, au pape Paul III, la permission de secouer le joug de la discipline monastique et en avaient obtenu une bulle de sécularisation le 5 des calendes de septembre, c’est-à-dire le 28 août 1536, par le crédit dont jouissait Antoine de Roquemaurel, leur premier abbé commendataire[180]. Cette bulle fut adressée à l’official de Montauban, qui la fulmina selon les lois canoniques ; et de suite les religieux quittèrent l’habit monastique, pour prendre celui des chanoines. L’Abbé siégea en ornements pontificaux, car la bulle portait qu’il aurait le costume des évêques de France : More épiscoporum Galliae, et à sa première entrée il devait recevoir les hommages de ses vassaux. Auparavant,  François Ier avait écrit au pape Paul III, lui exposant que pour le bien de l’Eglise, et le salut des âmes, il souhaitait que le monastère de Figeac fût érigé en chapitre abbatial et collégial[181].

Antoine de Roquemaurel fut le 45ème et dernier abbé régulier de Figeac. Selon la Gallia christiana il mourut en 1556, date qui paraît douteuse car il n’apparaît plus après le 10 décembre 1539, Debons dit qu’il mourut 4 ans après la sécularisation du monastère, c’est-à-dire vers 1540 ce qui est vraisemblable. Il eut pour successeur le cardinal Grégoire d’Armagnac[182].

 

  9-4 Barasc de Roquemaurel. Il fut cellérier de Moissac, prieur de Saint-Julien de Cardaillac et de Treulon, camérier de Figeac et vicaire général de l’abbé de Moissac.

Il est cité le 1er juillet 1510 avec frère Antoine de Roquemaurel, religieux de l’abbaye de Moissac et autre Antoine de Roquemaurel[183] ; il apparaît avec son frère Pierre de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel, le 15 mars 1517[184] et le 22 février 1532, à cette date il était camérier de Figeac[185]. Il apparaît le 26 avril 1530 avec son frère Gabriel de Roquemaurel cellérier de Figeac[186] ; il nomma procureur, le 21 juin 1536, son frère Antoine de Roquemaurel, abbé de Figeac[187]. Barasc dit Baraschin de Roquemaurel, moine cellérier de l’abbaye de Moissac et vicaire général de l’abbé de Figeac, reçut en 1544, l’hommage rendu à l’abbé de Moissac par Pierre Filhol, lieutenant du bayle de Moissac, constituant en la remise sur l’autel de Saint-Pierre dans l’abbaye, d’une obole d’or en signe de dépendance[188] ; il avait succédé à son frère Antoine de Roquemaurel comme prieur de Cardaillac et résigna en 1545 en faveur d’Antoine  de Roquemaurel, son neveu, tout en gardant la moitié des revenus, et apparaît cependant comme prieur de Cardaillac en 1557[189].

On trouve le 9 juin 1546 des lettres royaux de la chancellerie de Toulouse en faveur de frère Robert Guillemette, frère Jean Balaguier, docteur en droit, et frère Baraschin de Roquemaurel, qui avaient été condamnés à payer au monastère de Moissac, le sixième de tous les fruits croissants dans les fiefs dans la paroisse de Saint-Pierre de Ginestas, dans le diocèse de Cahors[190].

En 1559 frère Barasc de Roquemaurel, prieur de Glatens et d’Esparsac, soutint un procès avec Jean de Sau…curé, et avec son successeur Jean de Durfort, le procès fut continué  par Gabriel de Roquemaurel, prieur de Curmont et de Glatens en 1563[191].

 

  9-5 Gabriel de Roquemaurel. Il fut prieur de Saint-Dau, de Peyrissac, de Thémines,   de Cardaillac, de Curmont et de Glatens, cellérier de Figeac, vicaire général de son frère Antoine, abbé de Figeac, archidiacre mage de Figeac puis de Montauban.

Il est cité comme prieur de Saint-Dau, le 14 mai 1525, dont il prit possession le 4 septembre 1525[192] , puis comme cellérier de Figeac dont la collation eut lieu le 10 janvier 1527, Gabriel de Roquemaurel, prit la suite de N…de Narbonès, abbé de Beaulieu, décédé[193].

En février 1528 il était vicaire général de son frère Antoine, abbé de Figeac[194], il apparaît sous cette fonction, les 26 avril 1532 et 10 décembre 1539[195] ; il est cité comme procureur de son frère Barasc, les 8 septembre 1529, 26 avril 1530 et 3 juin 1536[196].

Il apparaît comme archidiacre mage de Figeac le 18 janvier 1538[197] et les 24 avril  et 10 décembre 1539[198] puis est cité comme archidiacre mage de Montauban le 29 avril 1541[199].

Le 9 août 1560, noble Louis de Murat, prieur de Saint-Martin de Peyrissac, donna à bail à messire Bernard Belet, prêtre à Molières, la dixme, rente, lods et tout autre revenu appartenant audit prieur pour une année à raison de huit vingt livres (160 livres), certaine pension était due par ledit prieur à noble Gabriel de Roquemaurel, prieur de Cardaillac, ancien prieur de Peyrissac[200] ; en 1560 Gabriel de Roquemaurel, prieur de Thémines résigna et le prieuré fut conféré en commende à Louis de Murat, clerc du diocèse d’Autun[201]. Gabriel de Roquemaurel est cité en 1560 comme prieur de Cardaillac qui fut alors sécularisé[202], il avait succédé à Antoine de Roquemaurel[203].

En 1563, étant prieur de Curmont et de Glatens il poursuivit un procès soutenu en 1559 par frère Barasc de Roquemaurel, prieur de Glatens et d’Esparsac[204].

 

  9-6 Jacques I de Roquemaurel. Il fut moine, « ouvrier » de Montauban, abbé commendataire de Saint-Marcel, vicaire général de son frère Antoine, abbé de Figeac, chanoine-chantre de la cathédrale de Montauban, prévôt du chapitre cathédral de Montauban.

Il apparaît comme moine le 26 octobre 1521[205], puis comme « ouvrier » de Montauban, le 30 janvier 1523[206], dans une obligation  pour l’achat d’étoffes en faveur de Guy de Cambefort.

Il fut élu abbé commendataire de Saint-Marcel en 1534, il en fut le 36ème abbé[207] ; il est cité comme tel et vicaire général de son frère Antoine, abbé de Figeac le 15 septembre 1536[208].

Le 5 juin 1541 il s’engagea à payer avec son frère Mathelin (Mathurin), la dot de sa nièce Marguerite de Roquemaurel qui entrait comme religieuse au couvent de Lissac, de l’ordre de Saint-Bernard[209].

Le 9 février 1543, Jacques de Roquemaurel, abbé commendataire de Saint-Marcel, chanoine-chantre de la cathédrale de Montauban, fut nommé prévôt du chapitre cathédral de Montauban, par l’évêque Jean des Lettes des Prez, mais le roi François 1er nomma de son côté, Pierre Galant, lecteur royal, qui fut confirmé par un bref du pape Paul III, le 25 avril de la même année. Ceci occasionna un grand conflit qui se termina en faveur de Jacques de Roquemaurel, grâce à l’influence de son évêque. Il succéda à Antoine d’Auriole[210].

Il apparaît en 1549, 1551 et 1560 et mourut en 1561[211]. La Gallia christiana le nomme Jacques I de Roquemaurel pour le différencier de son successeur Jacques II de Jean, 37ème abbé de Saint-Marcel, qui mourut en 1577[212]          .

 

  9-7 Jean de Roquemaurel

Le 19 avril 1529 noble et puissant homme messire Gilbert de Cardaillac, seigneur de Lacapelle et de Saint-Sernin, fit une donation à noble et honorable homme messire Salvien de Roquemaurel, présenté( ?) en théologie, habitant de Rabastens, au diocèse de Limoux, d’une pension annuelle et viagère de 120 livres, en considération des services qu’il lui a rendus et à Bonne de Cardaillac, femme de noble Jean de Roquemaurel, habitant de la dite ville de Rabastens et cousin germain dudit seigneur de Lacapelle[213].

Un Jean de Roquemaurel, seigneur d’Albiac était apparu le 25 juillet 1523 dans un acte passé, dans le verger de Jean de Roquemaurel, avec Antoine de Roquemaurel, vicaire général de l’abbé de Figeac[214]. C’est très vraisemblablement le même Jean de Roquemaurel qui s’établit par la suite à Rabastens, Salvien de Roquemaurel est probablement son fils, on ne sait pas si Jean de Roquemaurel et Bonne de Cardaillac eurent d’autres enfants.

 

9-8 Mathurin de Roquemaurel. Il fut protonotaire apostolique, prieur de Saint-Julien d’Olargues, doyen de Vézelay, curé de Bio.

Il est cité le 20 mai 1516 dans une obligation pour étoffes en faveur de Guy de Cambefort[215] ; le 1er juin 1521, noble Mathelin (Mathurin) de Roquemaurel, prieur de Saint-Julien d’Olargues, diocèse de Béziers, nomma des procureurs pour arrenter les dîmes du prieuré[216] ; cité comme protonotaire apostolique, prieur de Saint-Julien d’Olargues, il nomma le 24 février 1523, son frère Aymeri (Méric), protonotaire apostolique, pour arrenter les dîmes de son prieuré[217].

Mathurin de Roquemaurel, recteur de Bio dès 1536, avait succédé à Aymeric de Roquemaurel qui fut le premier d’une série de Roquemaurel, curés et recteurs de Bio, il fut remplacé par Antoine de Roquemaurel (10-2), qui eut pour successeur, en 1596, Jean de Roquemaurel, seigneur de la Rouquette et celui-ci l’année suivante par Antoine de Roquemaurel, seigneur de Goulet ; après trois autres recteurs étrangers à la famille la cure revint en 1632 à la famille de Roquemaurel : Jean de Roquemaurel, seigneur de la Rouquette à qui succéda en 1643 Louis de Roquemaurel (13-2), cité comme curé en 1669[218].

Mathurin de Roquemaurel est dit en juillet 1536 habitant du lieu d’Albiac, vicaire perpétuel et recteur de Saint-Hilaire de Bio et de Saint-Pierre d’Albiac, à cette date il arrenta à noble et prudhomme Michel de la Grange, dit la Caruta, bourgeois de Roc-Amadour, seigneur de Rouffilhac, les fruits et revenus de ladite rectorie ; en décembre 1537 ce même Michel de la Grange prenait encore à ferme les revenus de la rectorie de Bio et d’Albiac[219].

Le 5 juin 1541, Mathelin (Mathurin) de Roquemaurel, protonotaire apostolique, doyen de Vézelay, s’engagea avec son frère Jacques, abbé de Saint-Marcel, à payer la dot de sa nièce Marguerite de Roquemaurel qui entrait comme religieuse au couvent de Lissac[220].

Mathurin de Roquemaurel, curé de Bio, fit donation, le 8 avril 1560, à Bégot, son neveu, de ce qui pouvait lui appartenir des biens de la Maison de Roquemaurel, comme fils de Guillaume de Roquemaurel, aïeul de Bégot, ensemble de Méric, la donation eut lieu au château d’Albiac[221]. Il était, semble-t-il, encore recteur de Bio en 1561[222].

 

  9-9 Méric (Aymeric) de Roquemaurel.

Méric de Roquemaurel, protonotaire du Saint-Siège apostolique et chanoine de Montauban, fit donation, avec son frère Mathurin de Roquemaurel, à Bégot de Roquemaurel, le 8 avril 1560.

Peut-être est-il Aymeric de Roquemaurel qui succéda en 1509 à André Cruchaud, comme recteur de Bio et d’Albiac[223].

 

  9-10 très probablement  Jeanne de Roquemaurel. Elle épousa en premières noces, dès 1517, Antoine de Séguy, seigneur d’Anglars, et en secondes noces Jean de Murat, seigneur de Loupiac[224].

Le 15 février 1517 Antoine de Séguy, seigneur d’Anglars, et son épouse noble demoiselle Jeanne de Roquemaurel, firent un achat, puis le 30 novembre de la même année, noble Jeanne de Roquemaurel, épouse procuratrice de noble Antoine de Séguy, seigneur d’Anglars, fit un échange[225].

Antoine de Séguy, seigneur de Molé et d’Anglars, mari de Jeanne de Roquemaurel, fit son testament le 1er juillet 1522[226].

Noble Jean de Murat, seigneur de Loupiac et de Murat, était convenu dans son contrat en secondes noces avec noble Jeanne de Roquemaurel, qu’il donnerait la moitié de ses biens à un des mâles de son second mariage et l’autre moitié à un issu du 1er mariage avec Hélène de Trémouille, fille du seigneur de « Casteldauzo » en Auvergne. Le 27 octobre 1555, son fils aîné du 1er mariage, noble Antoine de Murat, seigneur de Loupiac, voulant épouser noble Antoinette de Cambes, dite Corteta, fille de feu le seigneur de Cambes en Agenais, il le nomma au bénéfice de cette clause du contrat, la dame de Roquemaurel approuvait ce mariage[227].

 

IXème degré Pierre de Roquemaurel, écuyer, seigneur de Roquemaurel, Albiac, Sénergues, Bèdes.

Né vers 1480, il épousa en premières noces, par contrat du 18 février 1508, demoiselle Françoise de Serre, fille de noble Antoine de Serre, seigneur de Serre, du Coudray et de Chasdelier en Poitou, et de demoiselle de Faulcon[228], cette dernière est Jeanne Faulcon, de la Maison de Thouron (en Limousin) selon H. de Barrau.

Le 3 février 1508, noble Pierre de Roquemaurel, écuyer, habitant Albiac, fils et procureur de noble Guillaume de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel et d’Albiac, avait vendu pour 100 livres et 6 setiers de froment de cens sur sa maison d’Albiac[229].

Il fut nommé capitaine gouverneur du château de Roquepière, sénéchaussée du Rouergue, le 4 mars 1508[230] ; on cite en 1513 un reçu de Pierre de Roquemaurel, portant quittance d’une somme de 50 livres[231].

Le 8 mars 1514, à Paris, il reçut une lettre de provisions de capitaine gouverneur des châteaux de Calvinet et de La Vinzelle, après la résignation de Jacques de Serre, maître d’hôtel de Madame[232] ; il prêta serment le 2 mai 1515[233].

En 1515, à l’occasion de la reconversion de la commanderie de Durbans, il accensa le « cartayrou del Mech » et une partie de Tailladis. Quatre paysans avaient cédé leur part à Astorg de Corn, prieur de Saint-Simon, et à Pierre de Roquemaurel, comme personne privée et laïque dont la famille possédait la seigneurie de Selles[234].

En 1516, Pierre de Roquemaurel, capitaine du château de Calvinet et de celui de Crèvecœur, fit réparer celui de Crèvecœur, devenu inhabitable ; le concierge avait son logement au milieu de la forteresse, en ruines, le gouverneur logeait  à Saint-Martin de Valmeroux[235]. 

Marguerite de Saint-Exupéry, veuve de noble Pierre de Valon, seigneur de Thégra, fut nommée tutrice de ses enfants, le 15 novembre 1517, Hugues de Valon, prêtre, recteur de Cazillac et de Bretenoux, et noble Pierre de Roquemaurel furent également nommés tuteurs[236].

Le 3 juin 1519 Pierre de Roquemaurel fut nommé exécuteur testamentaire de Guillaume de Gasq, fils de Marguerite de Roquemaurel[237].

 

Vers 1520 Pierre de Roquemaurel épousa en deuxièmes noces Jeanne de Voisins, fille de Philippe de Voisins, baron de Coufoulens, et d’Esclarmonde d’Armagnac[238]. Cette union amenait des liens avec la maison de Voisins très puissante en Languedoc, et avec l’illustre maison d’Armagnac.

Pierre de Roquemaurel reçut en 1522 des provisions de l’office de gouverneur des châteaux de Calvinet, de La Vinzelle et de Crévecoeur[239]. Il est cité comme capitaine de Calvinet le 25 janvier 1530[240], le 22 septembre 1535 et le 19 août 1536[241].

En 1525 le seigneur de Roquemaurel fit une vente aux dames du monastère de Saint-Projet[242] ; il apparaît plusieurs fois en 1525, 1526 et 1530 comme procureur de son frère Antoine, abbé de Figeac[243].

Le 9 janvier 1531, noble Pierre de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel et d’Albiac, nomma procureur son frère Gabriel de Roquemaurel, cellérier de Figeac et vicaire général de leur frère Antoine, abbé de Figeac, pour emprunter jusqu’à 100 livres[244]. Le 19 avril de la même année, au mas du Cornouiller, paroisse d’Espédaillac, juridiction de Durbans, les frères Grimal, du dit mas, vendirent à noble Pierre de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel et d’Albiac, la moitié de la borie de Torinhac, même paroisse et juridiction, prix 100 livres, avec un pacte de rachat de 9 ans[245]. La même année, Pierre de Roquemaurel accensa la moitié de la borie de Torinhac aux Tailladis, que lui avaient vendu les Grimal[246].

 

Pierre de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel et d’Albiac lause, le 22 février 1532, au nom de son frère Barasc de Roquemaurel, camérier de Figeac[247] ; le 28 mars de la même année il vendit à Guy de Cambefort, viguier de Figeac, 35 setiers de froment de cens, spécialement sur deux bories à Albiac, dont celle de Glayrolès, avec pacte de rachat, prix 700 livres, le 25 avril il vendit 25 setiers de cens de plus sur les mêmes biens[248].

 

Il fit hommage au roi et le dénombrement de la terre de Roquemaurel en 1534[249].

Il est nommé le 22 septembre 1535 et en 1536, comme seigneur de Roquemaurel, capitaine de Calvinet, avec Bégon de Roquemaurel, seigneur d’Albiac, son fils[250].

En 1537 on trouve une reconnaissance à Pierre de Roquemaurel par Pierre Taulamet, prêtre de Taulam, de sa part de Taulam supérieur, confrontant avec la terre de Saint-Geniés appartenant à noble Joseph de Montarnal[251].

Le 1er janvier 1541 Pierre et Bec[252] de Roquemaurel vendirent le village de Bèdes à noble Pierre de La Grange, avec des rentes, toutes justices, un boriage à Bèdes, les herbages du Montat, pour 2.000 livres, avec pacte de rachat. Michel de La Grange, seigneur de Roufilhac, pour lui et son père, le dit Pierre, leur subrogea Jacques de Genouillac, seigneur d’Assier[253].

Le 31 mars 1541  il fit un échange de terres avec Agnès de la Traine (de la Treyne), prieure de Saint-Projet ; le 15 décembre 1543 il fit avec la même prieure un autre échange et reçut l’affar de la combe del Vignal[254].

Vers 1542 Pierre de Roquemaurel épousa en troisièmes noces Marguerite de Jean de Saint-Projet, selon une reconnaissance dotale de 3.000 livres datée du 8 mars 1542[255], Marguerite de Jean de Saint-Projet força Bégon de Roquemaurel, fils aîné de Pierre de Roquemaurel à lui payer cette somme[256].

Il mourut avant le 7 décembre 1551, date à laquelle son fils Bégon de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel et d’Albiac vendit une grande partie de ses biens de Sénergues[257].

 

Pierre de Roquemaurel eut de son 1er mariage, avec Françoise de Serre :

 

  10-1 Bégon de Roquemaurel, qui suit.

 

  10-2 Antoine III de Roquemaurel. Il fut prieur de Cardaillac, grand archidiacre de l’église cathédrale de Montauban et de l’église cathédrale de Rouen, chanoine de Montauban, recteur de Bio.

Il succéda en 1545 à son oncle Barasc de Roquemaurel, comme prieur de Cardaillac[258] et fut archidiacre du chapitre cathédral de Montauban depuis le 23 février 1559[259].

Le 22 avril 1563, il fit une vente, avec Françoise de Veilhan, femme de noble Bégon de Roquemaurel, au nom de Bégon de Roquemaurel[260].

Antoine de Roquemaurel, premier archidiacre de l’église cathédrale de Montauban, fulmina, le vendredi 15 juillet 1563, le procès verbal de la sécularisation du doyenné de Cayrac, près de Réalville, en présence de noble Arnaud de Cardaillac, et du prieur mage[261].

Il est cité, dans la donation du 14 juillet 1564, de Marguerite de Jean, veuve de Pierre de Roquemaurel, comme frère de Bégot, fils et héritier de Pierre de Roquemaurel[262].

Il est cité le 7 juin 1566, avec noble Françoise de Veilhan, veuve de noble Bégon de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel et d’Albiac, il est dit archidiacre et chanoine de Montauban, recteur de Bio en Quercy[263].

Antoine de Roquemaurel, grand archidiacre de l’église cathédrale de Montauban, fut témoin de son neveu Claude de Roquemaurel, à son mariage, le 29 janvier 1582, avec Charlotte de Ricard de Genouillac[264] ; il fut également témoin au mariage de sa nièce Jacquette de Roquemaurel avec noble Guillaume Sénezergues le 2 avril 1591[265].

Etant grand archidiacre de l’église cathédrale de Rouen, il fit son testament le 1er décembre 1601. Il faisait des légats à ses nièces Aimée et Françoise de Roquemaurel et instituait pour héritier, son petit-neveu Antoine de Roquemaurel, fils de Claude de Roquemaurel.

 

  10-3 Marguerite de Roquemaurel.

Elle épousa au château d’Estaing, par contrat du 13 septembre 1528, Gaspard de Bessuéjouls, seigneur de Bessuéjouls et de Gabriac[266], fils d’Antoine de Bessuéjouls et de Jeanne de Rochemure.

Ils eurent 8 enfants, Pierre de Bessuéjouls, fils aîné, Antoine, seigneur de Baleragues, trois François, Louise, Juliane et Françoise de Bessuéjouls[267].

Marguerite de Roquemaurel mourut avant le 8 avril 1583, date à laquelle Gaspard de Bessuéjouls, fit son testament, nommant son fils Pierre de Bessuéjouls, son autre fils Antoine, seigneur de Valdrigner, citant feue Marguerite de Roquemaurel[268].

 

  10-4 Anne de Roquemaurel. Elle épousa Hugues de Moret, seigneur de Moret comme le montre un arrentement fait, le 11 mars 1590, par noble Antoine de Roquemaurel, archidiacre de Montauban et abbé de Saint-Marcel, de tous les fruits de l’abbaye de Saint-Marcel, à noble Hugues de Moret qui avait épousé Anne de Roquemaurel, sœur d’Antoine[269]. La généalogie établie par Villain et celle de la Maison de Roquemaurel indiquent à la génération suivante Anne de Roquemaurel qui épousa en 1578 Jacques de Moret, seigneur de Moret, ce qui semble une erreur, car il est douteux que deux Anne de Roquemaurel épousent vers la même date un Hugues et un Jacques de Moret. La généalogie de la famille de Moret ne permet pas d’élucider ce point.

 

Pierre de Roquemaurel eut de son 2ème mariage, avec Jeanne de Voisins :

 

  10-5 Gabrielle de Roquemaurel. Elle épousa en premières noces par contrat du 8 septembre 1547, Pierre, seigneur de Reilhac[270], fils de Pierre Jean, seigneur de Reilhac, et de Marguerite d’Orgueil ; devenue veuve Gabrielle de Roquemaurel épousa en secondes noces Antoine de Molières[271].

 

  10-6 Charlotte de Roquemaurel.

Durand de Volonzac épousa en secondes noces, le 5 (alias 3) février 1550, Charlotte de Roquemaurel, fille de Pierre, seigneur de Roquemaurel, et de Jeanne de Voisins[272].

 

  10-7 autre Marguerite de Roquemaurel.

Agée de moins de 15 ans, elle entra en religion, le 5 juin 1541, au couvent de Lissac, de l’ordre de Saint-Bernard. Son frère Bégon, agissant en qualité de procureur fondé de Pierre de Roquemaurel, seigneur d’Albiac, de Bèdes et de Roquemaurel, lui constitua une somme de 150 livres, dont se contenta Agnon Bouisson, prieur dudit couvent, plus un lit de plumes, une tasse et une cuillère d’argent, une vache et son veau. Le paiement de la dot fut promis par Mathurin de Roquemaurel, protonotaire apostolique, doyen de Vézelay, et par Jacques de Roquemaurel, abbé de Saint-Marcel[273].

Elle fut élue prieure de Lissac vers 1570[274].

 

Pierre de Roquemaurel eut de son 3ème mariage, avec Marguerite de Jean :

 

  10-8 Gabriel de Roquemaurel, tige de la branche d’Espinassols, qui viendra en son rang.

  10-9 Jacquette de Roquemaurel, qui épousa par contrat du 28 (alias 21) juin 1557  Guyon de Barriac, écuyer, seigneur de Barriac et du Cayla, fils d’Antoine de Barriac et d’Antoinette de Loupiac, d’une très ancienne famille de Haute-Auvergne ; le contrat fut passé à Albiac en Quercy dans la chambre du jardin du seigneur dudit lieu, un douaire de 3.000 livres fut assigné par messire Bégot de Roquemaurel, chevalier, seigneur de Roquemaurel et d’Albiac à demoiselle Jacquette de Roquemaurel, sa soeur[275]. Leur fils Jean de Barriac fut plusieurs fois appelé à rendre service à l’Etat, comme cela apparaît dans plusieurs lettres dont deux du roi Henri IV en 1589 et 1597[276].

La date du contrat de mariage de Jacquette de Roquemaurel laisse supposer qu’elle était issue du 3ème mariage de Pierre de Roquemaurel.

 

Xème degré Bégon de Roquemaurel, chevalier seigneur de Roquemaurel et d’Albiac.

Né probablement vers 1515, il épousa, par contrat du 3 juin 1532, Françoise de Rohanne, fille de noble Pierre de Rohanne (alias de Roannes) et de Françoise d’Alègre, dame d’Auriat et de Marmiesse[277]. Rohanne dont cette famille se qualifiait, écrit également Roannes (aujourd’hui Roannes-Saint-Mary), était un château et une seigneurie de Haute-Auvergne, à environ 10 kilomètres au sud d’Aurillac.

Un accord du 5 mai 1547 entre noble Jean de La Panouse, seigneur de Loupiac et Jourdain de Pouzols, seigneur de Fabrègues, mari de Jeanne de La Panouse, sœur de Jean, concernant entre autres la constitution et la restitution de la dot de demoiselle Françoise de Rohanne, fille quand elle vivait de dame Françoise d’Alègre, mentionne « contrat de mariage, que se devait faire entre ladite demoiselle Françoise de Rohanne et Bégon de Roquemaurel…disait que ledit mariage n’aurait oncques sorti à effet », l’acte mentionne également feue demoiselle de Rohanne[278].

La formulation met en doute l’effectivité du mariage entre Bégon de Roquemaurel et Françoise de Rohanne, toutefois Bégon de Roquemaurel s’étant marié en 1548 avec Françoise de Veilhan, soit 16 ans après le contrat de 1532, cela implique que le contrat de mariage avec Françoise de Rohanne ait été signé longtemps avant que le mariage soit prévu, coutume fréquente à l’époque, et que Françoise de Rohanne soit morte vers 1545.

Françoise d’Alègre, mère de Françoise de Rohanne, avait épousé en secondes noces Charles de La Panouse, dont elle eut Jean de La Panouse et Jeanne de La Panouse, cités dans l’acte du 5 janvier 1547, elle mourut entre le 7 février 1545 et le 5 janvier1547 ; le château, place et seigneurie de Rohanne et dépendances avaient été légués par Françoise d’Alègre à sa fille Jeanne de La Panouse, ce qui indique que Françoise de Rohanne était fille unique.

 

Bégon de Roquemaurel, seigneur d’Albiac, fut témoin à un acte, le 22 septembre 1535, Antoine de Roquemaurel étant abbé de Figeac[279] ; c’est lui ou son père qui vendit à Antoine  Lagarrigue, en 1537, une rente à Taulamet ainsi qu’un « chastanhal » à Longueval[280].

Le 18 juillet 1540 (alias 26 octobre 1540) en vertu des provisions du roi François 1er, Bégot de Roquemaurel fut nommé capitaine et gouverneur pour le roi du château de Calvinet[281].

Avec son père Pierre de Roquemaurel, Bec de Roquemaurel, vendit le village de Bèdes le 1er janvier 1541[282].

En 1545, Antoine Lagarrigue est « ayant droit » du seigneur de Roquemaurel pour une reconnaissance de l’affar de Murat (Sénergues), par Roudy[283] ; le même Antoine Lagarrigue lui rendit hommage en 1548[284].

 

Bégon de Roquemaurel, épousa en secondes noces, par contrat du 10 mars 1548, Françoise de Veilhan, fille de noble seigneur Antoine de Veilhan, seigneur dudit lieu et de demoiselle Cécile Stuart, du consentement de haute princesse du Nivernais, comtesse de Dreux ; la mariée eut 6.000 livres de dot[285].

 

Bégot de Roquemaurel écrivit au comte de Foix, lieutenant pour le roi en Languedoc et Guyenne, pour avoir le commandement entre le Lot et la Dordogne[286]. Le comte de Foix était Henri d’Albret, vingtième comte de Foix, roi de Navarre, vicomte de Lautrec et de Villemur, gouverneur de la Guyenne, qui mourut le 25 mai 1555.

Le 1er janvier 1550 Bégot de Roquemaurel, chevalier, seigneur de Roquemaurel et d’Albiac, reçut une reconnaissance d’Antoine Ugon pour des terres qu’il tenait dudit Bégot[287]

Le 7 décembre 1551, noble Bégon, seigneur de Roquemaurel, Albiac et autres places, vendit à Joseph de Montarnal, les rentes sur « les villages de Taulam supérieur, Lavernhe, Lacoste, Lagarde, Riach, Aujols, Les Blanquies, etc., dans les paroisses de Sénergues, Aynès, Espeyrac, Sant-Félix-de-Lunel, toutes étant et appartenant au sieur de Roquemaurel », pour 3.000 livres[288].

A la suite de cette vente la famille de Roquemaurel ne conservait que quelques terres à Sénergues.

En 1553 il y eut lauzime du mas de Lavernhe par M.Anthony Lagarrigue, prêtre de Golinhac, à M.de Roquemaurel[289].

Au château de Roquemaurel, le 27 mai 1558, Bégon de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel et d’Albiac souscrivit à une obligation (reconnaissance de dette) en faveur de sire Guillaume Dujols, seigneur de La Roque-Toirac[290].

Le 8 avril 1560, noble Mathurin de Roquemaurel, curé de Bio, fit avec son frère Méric de Roquemaurel, une donation à Bégot de Roquemaurel, son neveu, de ce qui pouvait lui appartenir des biens de la Maison de Roquemaurel, comme fils de Guillaume de Roquemaurel, aïeul de Bégot[291].

En 1563 il y eut lauzime de Bosc, de Daze, au seigneur de Roquemaurel[292] ; le 23 avril de la même année, noble Antoine de Roquemaurel, archidiacre de Montauban, et Françoise de Veilhan, femme de noble Bégon de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel et d’Albiac, frère d’Antoine, effectuèrent une vente au nom de Bégon[293].

Bégon de Roquemaurel fut tué au siège du Havre de Grâce (Le Havre) en juillet 1563, selon les lettres de provision que la Reine Mère (Catherine de Médicis) fit expédier en faveur de Claude de Roquemaurel, seigneur dudit lieu et d’Albiac, de la charge de capitaine de la baronnie de Calvinet et de la châtellenie de La Vinzelle, en considération des services et du décès de son père arrivé au siège du Havre de Grâce, datées du 31 juillet 1563[294].

Ce siège du Havre avait pour but de bouter l’Anglais hors du royaume. Condé et le vieux connétable de Coligny s’unirent pour reprendre Le Havre que la reine Elisabeth d’Angleterre ne voulait rendre qu’en échange de Calais. Le 29 juillet, le duc d’Orléans, âgé de maintenant 11 ans, arriva au camp retranché. Bien que défendu par 4 à 5.000 Anglais, appuyés par des canons, mais épuisés par la peste, Le Havre se rendit le 30 juillet, tandis que la reine Catherine de Médicis voyait cingler la flotte rapatriant les envahisseurs[295].

 

Françoise de Veilhan, veuve de Bégon de Roquemaurel, est citée le 7 juin 1566[296]. Françoise de Veilhan, veuve de Bégon de Roquemaurel, racheta en 1567 des rentes, d’Astorg Boissière, seigneur de la Borie[297].

Elle habitait le château de Roquemaurel avec sa fille Jacquette le 2 avril 1591, date du contrat de mariage de celle-ci avec noble Guillaume Sénezergues[298].

Elle racheta, le 18 mai 1598, les cens et rentes de la châtellenie de Roquemaurel, que son fils Claude de Roquemaurel avait vendus le 31 octobre 1582 avec pacte de rachat[299].

Bégon de Roquemaurel et Françoise de Veilhan eurent :

 

  11-1 Claude de Roquemaurel qui suit.

 

  11-2 Aimée de Roquemaurel. Elle épousa noble Gédéon de Doat, seigneur d’Aignac[300].

 

  11-3 Madeleine de Roquemaurel. Elle épousa noble Jacques de Guyon, seigneur de la Tranche[301].

Le 20 juillet 1624, Antoine de Roquemaurel, vendit à Guillaume de Sénezergues, sieur de la Guillaumenque, la plus value de la terre de Roquemaurel, suite à la vente du 10 juillet 1618, avec pacte de rachat,  des cens, rentes, droits et devoirs seigneuriaux, domaine, vignes, bois et autres héritages, pour payer les droits de légitime de demoiselle Madeleine de Roquemaurel, habitant la ville de Paris, tante de noble Antoine de Roquemaurel, écuyer, seigneur du dit lieu et d’Albiac[302].

 

  11-4 Marie de Roquemaurel. Elle épousa Blaise de Sadours, seigneur de Sadours tel qu’il ressort d’une reconnaissance par noble Blaise de Sadours, seigneur dudit lieu comme mari de demoiselle Marie de Roquemaurel, de la somme de 1.333 écus 20 sols (dot de Marie) à Claude de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel[303].

Elle était veuve en 1612 ; Blaise de Sadours et Marie de Roquemaurel avaient eu : Louis, Jean, Antoine, autre Antoine, Aimée de Sadours qui épousa N…Sarrauste dont descendent les Sarrauste de Menthière[304], Jacquette et Claude de Sadours, sieur de la Borie, fils aîné, héritier universel[305].

 

  11-5 Jacques de Roquemaurel.

Il vendit à Antoine Madrières, de Lagarrigue, le 15 octobre 1573, à Conques, un affar à Cantagrel (Sénergues)[306]. C’est probablement lui que l’on trouve comme N…de Roquemaurel dans un acte de lauzime  en mai 1568, au village d’Auguech, paroisse de Sénergues, il était représenté par un prêtre de Saint-Flour[307].

 

  11-6 Guyon de Roquemaurel, seigneur de La Rouquette

En 1584 noble Guyon de Roquemaurel, seigneur de La Rouquette, habitant Albiac, fit un arrentement comme procureur de noble Antoine de Roquemaurel, du prieuré de Trioulou[308].

Il fit donation de ses biens à Claude de Roquemaurel, son frère par son testament en 1588[309].

 

  11-7 Jacquette de Roquemaurel.

Jacquette de Roquemaurel, fille de feu Bégot de Roquemaurel et de Françoise de Veilhan, épousa par contrat du 2 avril 1591, noble Guillaume Sénezergues, seigneur de la Guillaumenque, fils de Guy Sénezergues et de Marie de Buffamène[310]. La mariée recevait de son frère Claude de Roquemaurel une dot de 900 écus sols ; au cas où elle serait veuve et ne se remarierait pas l’époux lui constituait une maison paternelle à Calvinet, confrontant celle de Pierre Servans, et un boriage et domaine assis et situé au village del Bos, paroisse de Cassaniouze, composé de maison, grange, étables, courtils, jardins, prés, bois et autres héritages et propriétés ; les témoins étaient Antoine de Roquemaurel, archidiacre de Montauban, Jean de La Roque, seigneur de La Sarrette, habitant Cassaniouze, Gabriel de Roquemaurel, seigneur d’Espinassols et Maître Guillaume Sénezergues, licencié, habitant La Guillaumenque.

 

  11-8 Antoine de Roquemaurel.

Il est probablement  Antoine de Roquemaurel cité le 18 février 1620 comme noble Antoine de Roquemaurel, pitancier du monastère de Saint-( ?) de Maurs, habitant de la ville de  Maurs[311].

En 1624, noble Antoine de Roquemaurel, prêtre et recteur de l’église de Saint-Santin (de Maurs) est cité avec Raymond Delort, vicaire de la dite église[312]. C’est peut-être ce dernier qui avait donné une procuration à Guyon de Roquemaurel en 1584 ; peut-être le même qui cité comme Antoine de Roquemaurel, seigneur de Goulet, avait été nommé recteur de Bio en 1597, à la suite de Jean de Roquemaurel, seigneur de la Rouquette.

 

Il est peut-être cet Antoine de Roquemaurel, un des officiers  normands de la Marine militaire qui fit la course en 1581[313]. C’est très probablement le même qui est cité par Agrippa d’Aubigné dans l’article qui suit :

 Il fut un des capitaines et seigneurs qui s’embarquèrent en 1582 avec Philippe Strozzi, amiral de France, et avec Antoine de Portugal, pour conquérir les îles Açores sur les Espagnols. Le 16 juillet 1582, Antoine de Roquemaurel qui commandait les enfants perdus, et le capitaine qui commandait le parti contraire mesurèrent leurs lances avec la même froideur qu’ils l’auraient fait à un combat de barrières, Roquemaurel fut tué par le capitaine espagnol[314].

La campagne des Açores s’inscrivait dans la lutte pour la succession au trône du Portugal, elle avait pour but d’affaiblir les Espagnols. La reine Catherine de Médicis jugea que si l’on infligeait une défaite maritime à Philippe II d’Espagne, avec l’aide des Anglais, on pourrait faire tomber le Brésil dans la mouvance française. Dès la fin de 1580, une expédition pour s’emparer des Açores fut décidée. Mais faute d’argent les mois passèrent sans que rien put être fait et que Brissac, nommé chef des troupes, et Philippe Strozzi, chef de la flotte, pussent cingler vers l’archipel. Catherine réclama en vain de l’argent à Henri III, à la ville de Paris comme au clergé.

Fort bien informé par ses espions, Philippe II prit toutes les dispositions nécessaires. Une flotte sous les ordres de Santa-Cruz, l’un des vainqueurs de Lépante, gagna les Açores. L’Espagne était fort bien renseignée sur le plan préparé à Paris : occupation de Madère, reconquête de toutes les Açores et des îles du Cap-Vert, à laquelle devait succéder celle du Brésil dont Philippe Strozzi deviendrait vice-roi, car une fois le trône du Portugal aux mains de Don Antonio, le Brésil serait français.

Le 16 juin 1582, la flotte commandée par Strozzi appareilla depuis Belle-Île. Elle ne comptait pas moins de 55 bons vaisseaux. Un mois plus tard, elle arriva devant San-Miguel. Santa-Cruz l’y attendait. La bataille navale du 26 juillet 1582 tourna au désastre pour les Français. Strozzi fut lui-même tué, 1.200 hommes furent faits prisonniers par les Espagnols, qui firent décapiter les officiers et pendre les matelots, les traitant ainsi comme des pirates, puisque aussi bien la guerre n’avait pas été déclarée entre le roi de France et celui d’Espagne.

Une nouvelle expédition fut décidée au printemps 1583.

Joyeuse désigna Aymar de Chastes, commandeur de l’ordre de Malte, pour diriger l’expédition. Cette fois, le marquis de Santa-Cruz, à la tête de 1.200 hommes et d’une centaine de galères, défit les Français sur l’île de Terceira. Cette victoire terrestre paracheva sa victoire maritime de 1582. Il ne restait plus à Catherine de Médicis qu’à prendre le deuil des espérances portugaises[315].

 

 

Il y avait quatre (!) autres Antoine de Roquemaurel vivant à la même époque dont deux trop jeunes pour être le capitaine normand: Antoine de Roquemaurel, degré XII, né avant 1585 ; Antoine de Roquemaurel (Espinassols) degré XI, né vers 1575 et deux autres, Antoine de Roquemaurel, grand archidiacre de l’église cathédrale de Montauban, mort vers 1601 et Antoine de Roquemaurel, qui avait donné une procuration à Guyon de Roquemaurel en 1584, qui est peut-être le prêtre et recteur de Saint-Santin, cité en 1624.

 

La généalogie de la maison de Roquemaurel et J.Villain indiquent pour ce degré, Antoine de Roquemaurel, capitaine, qui fut tué aux Açores en 1582.

 

  11-9 probablement Gabriel de Roquemaurel.

Gabriel de Roquemaurel, cellérier de Moissac, présida à la collation de la chapelle Saint-Antoine après la résignation d’Antoine de Roquemaurel, le 16 août 1573[316].

Une ordonnance de Jean de Morlhon en 1581, concernait le procès des paroisses de Lizac contre M. Gabriel de Roquemaurel, prieur de cette église, qui refusait l’aumône due aux pauvres de cette église[317].

Le 23 août 1584, noble Gabriel de Roquemaurel, prit possession d’une place monacale au chapitre collégial  de Moissac, en remplacement de frère Jean de Cruzy-Marcillac[318].

Il résigna l’office de cellérier de Moissac avant le 6 juin 1591, date à laquelle Antoine de Felzins prit possession de cet office[319] ; cellérier (ex-cellérier) de Moissac, il jouissait du tiers des fruits décimaux le 2 janvier 1592[320]. Il mourut avant le 28 avril 1592, date à laquelle l’évêque de Cahors donna, à Marcillac (Marcillac-sur-Célé), son visa à Me. Jean Amourous pour prendre l’office de camérier du chapitre abbatial de Moissac, laissé vacant par le décès de Gabriel de Roquemaurel, dernier titulaire[321]

 

 

XIème degré Claude de Roquemaurel, chevalier, seigneur de Roquemaurel et d’Albiac.

 

Né vers 1550, il reçut, le 31 juillet 1563, des lettres de provision, accordées par la reine mère Catherine de Médicis, de capitaine gouverneur des châteaux de Calvinet et de La Vinzelle, en récompense des services rendus par noble Bégot de Roquemaurel, son père, et de son décès au Havre de Grâce[322].

C’est probablement lui qui apparaît en 1580 dans une décharge que messire Jacques Le Roy, trésorier général de l’Epargne bailla au sieur de Roquemaurel, à prendre sur le receveur général de Riom, de la somme de 1.000 écus dont Sa Majesté lui avait fait don en ladite année[323].

Il épousa, par contrat du 29 janvier 1582, demoiselle Charlotte de Ricard de Genouillac, assistée de messires Jean et Louis de Ricard de Genouillac, son père et son frère, tous deux chevaliers des ordres du roi, seigneurs de Gourdon, Vaillac et autres lieux. Claude de Roquemaurel était assisté de dame Françoise de Veilhan, sa mère, veuve de noble Bégon de Roquemaurel, et de noble Antoine de Roquemaurel, son oncle, grand archidiacre de l’église cathédrale de Montauban[324]. La maison de Ricard de Genouillac avait été illustrée par Jacques dit Galiot Ricard de Genouillac, Maître et Capitaine général de l’Artillerie de France, Grand Ecuyer de France, Gouverneur de Languedoc. La mère de la mariée était Marguerite de Ségur de Pardaillan.

Le 31 octobre 1582, il vendit les cens et rentes de la châtellenie de Roquemaurel, avec pacte de rachat[325] puis le 7 mai 1584 il donna à bail la seigneurie d’Albiac à Jean Issaly, marchand de Gramat, moyennant une redevance de 800 écus[326].

En 1584 M. de Lignerac demanda à Claude de Roquemaurel de mettre 4 soldats au château de Calvinet[327].

Le seigneur de Roquemaurel reçut en 1587, une exemption de la part du vicomte de Turenne, pour le fait de la guerre des Huguenots[328].

Claude de Roquemaurel assista au contrat de mariage de sa sœur Jacquette de Roquemaurel avec noble Guillaume Sénezergues, passé au château de Roquemaurel, le 2 avril 1591[329].

Il fit son testament le 25 juin 1592, faisant son héritier Antoine de Roquemaurel, son fils aîné et divers légats en faveur de Charlotte de Ricard de Genouillac, sa femme, de Françoise de Veilhan, sa mère et d’Aimée et Françoise de Roquemaurel, ses filles[330] et mourut peu après car Charlotte de Genouillac, veuve de Claude de Roquemaurel, fit son testament le 4 septembre 1592, nommant exécuteur testamentaire Gabriel de Roquemaurel, son oncle, conjointement avec M. de Vaillac, son frère, les priant tous deux de prendre soin de la personne et des biens de ses enfants[331].

Le 6 septembre 1599  Jean Symon et noble François de Gausserand, furent assignés à comparaître à Riom, pour être taxés, à la requête de Charlotte de Vaillac (de Gourdon de Genouillac.)[332]

 

Claude de Roquemaurel et Charlotte de Ricard de Genouillac eurent :

  12-1 Antoine de Roquemaurel, qui suit.

 

  12-2 Louis de Roquemaurel, sieur de Rougier.

Le 8 février 1610, il rendit hommage au roi, comme procureur de son frère aîné Antoine de Roquemaurel,  et fit le dénombrement de ce qu’il tenait dans la vicomté de Carlat[333].

Il est cité, le 22 décembre 1622, dans une reconnaissance de dette du 21 mars 1617, de noble Guy de Sénezergues, sieur d’Ayrolles, à qui il avait prêté 500 livres pour lui permettre de faire ses études dans les Arts libéraux, à Paris, le père de Guy de Sénezergues ne voulant pas lui donner d’argent ; noble Louis de Roquemaurel, sieur du Rouzet est dit son bon ami et parent, habitant en la ville de Calvinet[334].

Il avait épousé Gabrielle de Caufeyt, tel que cela apparaît dans le testament de celle-ci, daté du 10 février 1624 ; elle est dite femme de noble Louis de Roquemaurel, sieur de Rouziers, habitant au village d’Ayrolles. Elle faisait héritier universel Guillaume Garrouste, son fils et de feu Pierre Garrouste, son 1er mari[335].

Il était présent, le 20 juillet 1624, à la vente de la plus-value de la terre de Roquemaurel, par noble Antoine de Roquemaurel, écuyer, seigneur dudit lieu et d’Albiac, à Guillaume Sénezergues, sieur de la Guillaumenque[336].

Il semble être décédé sans descendance. La terre dont il se qualifiait : Rougier alias Rouziers alias le Rouzet n’a pu être déterminée avec certitude. Rougier ou le Rouzet était peut-être une terre dépendant de Roquemaurel.

 

  12-3 Aimée de Roquemaurel.

Elle est citée le 25 juin 1592, dans le testament de son père Claude de Roquemaurel[337], puis dans le testament de son grand-oncle Antoine de Roquemaurel, grand archidiacre de l’église cathédrale de Rouen, le 1er décembre 1601. On ignore sa destinée.

 

  12-4 Françoise de Roquemaurel.

Citée dans le testament de son père Claude de Roquemaurel, le 25 juin 1592, puis dans celui de son grand-oncle Antoine de Roquemaurel, le 1er décembre 1601, elle épousa à Belvès, par contrat du 6 janvier 1609, Louis de Las Cases, coseigneur de Camboulit, fils de Jean de Las Cases, seigneur de Roquefort, et de Gaillarde de Cambefort[338].

Elle acheta en 1619 le château de Bar, dont elle prit possession en 1627, comme nous l’apprend un acte du 10 juin 1634 ; à cette date, à Figeac dans leur maison, noble Louis de Las Cases, seigneur de Camboulit, et noble Françoise de Roquemaurel, sa femme, transigèrent avec le procureur de noble Jean de Giscard, seigneur del Pech de Sirech. Avec de l’argent reçu de son frère Antoine, ladite Françoise de Roquemaurel avait payé, le 3 janvier 1619, à Jean de Gontaut, baron de Cuzorn, pour Jean de Saint-Astier, seigneur de Sauveterre, et Mathurin de Bar, seigneur de Bar ; elle avait pris possession du château de Bar en 1627, mais devait payer une pension à la veuve de Bar[339].

Le 3 juin 1634, Louis de Las Cases, seigneur de Camboulit, et Françoise de Roquemaurel, sa femme, subrogèrent à Jean de Giscard, seigneur del Pech de Sirech, leurs droits sur le château de Bar, droits qui s’élevaient à 5.456 livres 15 sols 10 deniers, au prix de 5.030 livres[340].

Françoise de Roquemaurel fit son testament le 30 décembre 1660, elle laissait : Jean Paul de Las Cases, qui a continué la descendance ; Anne de Las Cases, née le 26 avril 1625 et Louis de Las Cases, seigneur de Préchaud, qui avait épousé Claire de Sénezergues[341].

Louis de Las Cases, écuyer, seigneur de Préchaud, fils de Louis de Las Cases, seigneur de Camboulit, et de demoiselle Françoise de Roquemaurel, habitant Figeac, avait épousé, par contrat du 12 décembre 1654, demoiselle Claire de Sénezergues, fille de noble homme Antoine de Sénezergues, sieur de Lagat, et de demoiselle Philippe de Boissières[342].

 

  12-5 probablement Jean de Roquemaurel, sieur de la Rouquette.

Jean de Roquemaurel, sieur de la Roquette (la Rouquette), frère du seigneur d’Albiac, succéda vers 1640 à Gilibert Garrouste, ci-devant curé de Calvinet, comme recteur de Bio, Louis de Roquemaurel lui succéda en 1643[343].

XIIème degré Antoine de Roquemaurel, écuyer, seigneur de Roquemaurel et d’Albiac.

Né avant 1585 car il est dit en 1610 majeur de 25 ans, il épousa en premières noces, par contrat du 17 octobre 1606, Madeleine de Felzins de Montmurat, fille de messire Christophe de Felzins, baron de Felzins, seigneur de Montmurat, Montredon, Bagnac, coseigneur de Livinhac, Flanhac, et de dame Françoise de Méallet (alias de Melet ou de Mellet.)[344]

 

Il fut assigné en 1609, par M. de Noailles, pour l’hommage et le dénombrement qu’il devait au roi et fit au roi, en 1610, hommage et dénombrement pour ce qu’il tenait dans la vicomté de Carlat[345].

Devenu veuf, Antoine de Roquemaurel épousa  en secondes noces, par contrat du 14 février 1610, Gabrielle de Gaulejac de Puech-Calvel, fille de messire Jean Marc de Gaulejac, seigneur de Puech-Calvel, Besse et Nougayrols, et de dame Marie de Gironde[346].

 

Le 4 août 1610, au château et place de Roquemaurel, noble Antoine de Roquemaurel, écuyer, seigneur dudit lieu et d’Albiac, habitant Albiac, arrenta et accensa à Guillaume Sénezergues, sieur de la Guillaumenque, les fruits, profits, revenus, cens, rentes, droits et lods et autres droits de la place et seigneurie de Roquemaurel, consistant en la maison et les châteaux de Roquemaurel, prés, bois, terres, vignes et autres héritages, pour trois ans, moyennant 500 livres par an, soit 1.500 livres pour trois ans. Antoine de Roquemaurel se réservait tous droits de confiscation et la rente que Pierre Puech, du village del Puech, lui donnait, ensemble l’albergue due au seigneur de Méallet. Guillaume Sénezergues était tenu de garder lesdits châteaux, maison et terres ; s’il y avait guerre, il était tenu d’avertir le plus promptement possible le seigneur de Roquemaurel et lui remettre lesdits châteaux et maison. Dans cet acte Antoine de Roquemaurel est dit majeur de 25 ans[347].

Le 10 juillet 1618 il vendit à Pierre de Pélamourgue, seigneur de la Roque, à Cassaniouze, la maison et les dépendances de Roquemaurel, avec pacte de rachat, le même jour il vendit au même des rentes[348].

Il vendit à Guillaume Sénezergues, le 20 juillet 1624, la plus-value de la terre de Roquemaurel, dont les cens, rentes, droits et devoirs seigneurs seigneuriaux, etc., avaient été vendus, avec pacte de rachat, le 10 juillet 1618, à feu noble Pierre de Pélamourgue, pour la somme de 7.000 livres[349].

Le 22 février 1646 noble Antoine de Roquemaurel, seigneur dudit lieu et d’Albiac, vendit un « chanat [350]» ; le même, au château d’Albiac, bailla à demi fruits son boriage del Ségala, le 12 janvier 1664[351]. Cette date indique une grande longévité (au moins 80 ans) pour Antoine de Roquemaurel.

 

Antoine de Roquemaurel et Gabrielle de Gaulejac eurent :

 

  13-1 Jean Marc de Roquemaurel, qui suit.

 

  13-2 Louis de Roquemaurel, écuyer, seigneur de la Rouquette

Il fut curé de Bio, prieur d’Albiac et archiprêtre de Thégra.

Le 19 décembre 1667 eut lieu le baptême de Louis (de Las Cases) de Saint-Paul, fils de noble Jean et de Mathurine de Rénac, le parrain était noble Louis de Roquemaurel, seigneur de La Roquette, prieur d’Albiac, représenté par Antoine Gary, la marraine était Gabrielle de Rénac[352].

En 1668 (plutôt 1669 si l’on se réfère à l’acte suivant) Louis de Roquemaurel, prieur d’Albiac, rendit hommage au roi comme fondé de pouvoir de son neveu Jean Joseph de Roquemaurel, fils de Jean Marc et héritier de la terre et seigneurie d’Albiac[353].

Louis de Roquemaurel était curé de Bio en 1669, il avait succédé en 1643 à Jean de Roquemaurel, sieur de la Rouquette[354].

Un arrêté du conseil privé du roi en 1669, nomma Louis de Roquemaurel, curateur des enfants de Jean Marc de Roquemaurel, pendant leur minorité[355] ; en 1670, Louis de Roquemaurel, curateur des enfants de son frère Jean Marc, fit au prince de Monaco, vicomte de Carlat, hommage et dénombrement de ce qui était tenu  dans la vicomté de Carlat[356].

Le 4 mars 1670, au château d’Albiac, messire Louis de Roquemaurel, prêtre et recteur de Bio et de son annexe d’Albiac, en qualité de curateur des enfants de feu messire Jean Marc de Roquemaurel, afferma la moitié des fruits de la métairie de Nicoule, à Albiac, moyennant 250 livres à payer à Dame Catherine de Cajarc, dame douairière d’Albiac.[357]

En 1672, un vidimus d’un acte de 1551 fait apparaître Louis de Roquemaurel, écuyer, sieur de La Roquette, prêtre et prieur de Bio en Quercy[358], Louis de Roquemaurel signait Larouquette.

Le 23 août 1686, au château d’Albiac, messire Louis de Roquemaurel, archiprêtre de Thégra, résidant au château d’Albiac, nomma un procureur pour faire faire les reconnaissances féodales des fiefs qu’il tenait en la paroisse de Mayrignac[359].

 

  13-3 Jean Gabriel de Roquemaurel.

Il fut chevalier de Malte[360].

C’est probablement lui qui apparaît le 24 avril 1653 comme le seigneur de Roquemaurel, seigneur de Gensac, en tant que  témoin au contrat de mariage de François de Montagut, seigneur de Gaves, et de Madeleine de Gozon[361], en effet cette dernière était sa cousine germaine.

En 1693 il était gouverneur de Capdenac pour le duc d’Uzès[362] ; le 23 février 1693 il fut présent, au château d’Ays, au mariage d’Antoine du Chayla avec Madeleine de Gozon, il était qualifié de seigneur de Gensac, gouverneur de Capdenac[363] ; il était l’oncle à la mode de Bretagne de Madeleine de Gozon, ce qui explique sa présence au mariage[364].

Jean Gabriel de Roquemaurel fit son testament en 1707, en faveur de Marie Louise de La Prune[365], sa nièce par alliance.       

 

13-4 Jeanne de Roquemaurel.

Née le 10 avril 1635, elle fit ses preuves de noblesse, le 24 septembre 1651, pour être admise à l’Hôpital de Beaulieu de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, l’enquête fut faite par le commandeur de Foucaud Saint-Aulaire, de la langue d’Auvergne, on citait Claude de Roquemaurel qui avait épousé le 28 janvier 1582, Charlotte de Gourdon-Genouillac, fille de Jean et de Marguerite de Ségur-Pardaillan, d’où Antoine, père de la présentée[366].

Elle était présente à l’Hôpital de Beaulieu, le 27 octobre 1677, avec Gabrielle de Gaulejac, sa parente[367] et était dignitaire du chapitre, le 14 février 1679[368].

 

  13-5 Françoise de Roquemaurel.

Elle était, en 1682, religieuse de l’Ordre de Malte à Beaulieu[369].

  13-6 Marie de Roquemaurel.

Elle était, en 1682, religieuse de l’Ordre de Malte à Beaulieu[370].

 

  13-7 Madeleine de Roquemaurel, sans alliance elle fit son testament le 7 janvier 1702, au château d’Albiac, faisant des legs à son « frère » Jean Gabriel de Roquemaurel, sieur de Gensac et à ses neveux et nièce, dame Marie de Roquemaurel, épouse de Monsieur de La Serre, et Pierre de Roquemaurel, chevalier, elle faisait héritier universel son neveu Jean Joseph de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel et dudit Albiac[371]. Ce testament indique qu’il faut placer Jean Gabriel de Roquemaurel comme fils d’Antoine de Roquemaurel et de Gabrielle de Gaulejac, et non comme fils de Jean Marc de Roquemaurel et de Catherine de Cajarc, comme dit dans les généalogies écrites précédemment, celles-ci faisant référence au testament de Jean Gabriel, « fils » de Jean Marc, en faveur de Marie Louise de La Prune. Le fait que Jean Gabriel de Roquemaurel ne soit pas nommé dans le testament de Jean Marc de Roquemaurel nommant ses autres fils renforce cette position.

 

XIIIème degré Jean Marc de Roquemaurel, écuyer, seigneur de Roquemaurel et d’Albiac.

Né vers 1615, il fut présent le 12 juillet 1639 au testament de messire Henry Victor Gilbert de Cardaillac, seigneur et baron dudit lieu, de Lacapelle, Saint-Sernin, Rudelle, Saint-Maurice et autres places, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi[372].

Il épousa, par contrat du 22 janvier 1646, Catherine de Cajarc, veuve en premières noces de Jean de Murat, seigneur d’Aynac et de Salles-Courbatiès, fille de Jacques de Cajarc, seigneur de Gaillac, Camy, Gaissié et autres places, coseigneur de Cajarc, et de dame Jeanne de La Valette[373]. Catherine de Cajarc descendait d’Audine de Roquemaurel qui avait épousé vers 1430 Antoine de Cajarc ; la descendance d’Antoine de Cajarc et d’Audine de Roquemaurel apparaît dans la généalogie de la famille de Cajarc établie à partir des données d’E. Albe.

Il est cité le 11 avril 1647 avec Louis de Roquemaurel, recteur de Bio (son frère)[374].

Au règlement définitif de la haute justice de La Garrigue (Sénergues), le 22 novembre 1663, un des témoins était Jean Marc de Roquemaurel, seigneur baron d’Albiac, fils d’Antoine ; il avait épousé Catherine de Cajarc le 22 juillet (janvier) 1646[375].

Jean Marc de Roquemaurel fit son testament, le 5 juin 1666, en faveur de Catherine de Cajarc, sa femme, à charge par elle de remettre l’hérédité à Jean Joseph de Roquemaurel, son fils aîné, et nommant les cadets : Jacques, Paul, Antoine, Pierre et Joseph, tous mineurs[376].

Il fut maintenu noble par Bernard de Fortia, intendant d’Auvergne, le 17 février 1667 ; le même jugement maintenait nobles, Jacques, Paul, Antoine, Pierre et Joseph de Roquemaurel, ses fils[377]. Jean Marc de Roquemaurel mourut à l’âge de 46 ans au moment des productions (1667)[378]. Louis de Roquemaurel fut nommé curateur des enfants de Jean Marc de Roquemaurel en 1669.

 

Le 24 janvier 1692, au château de Sénezergues, Catherine de Cajarc, veuve et héritière de Jean Marc de Roquemaurel, écuyer, seigneur d’Albiac, et messire Jean Joseph de Roquemaurel, chevalier, leur fils, seigneur dudit Roquemaurel, d’Albiac et autres lieux, résidant habituellement dans leur château d’Albiac, vendirent à messire François de La Roque-Sénezergues, chevalier, seigneur dudit Sénezergues, Mouret, Corbières, Arvieu et autres places, des  cens et rentes et droits de directe, justice, etc. à prendre sur le village de Canis, paroisse de Cassaniouze, sur le village del Rieu, paroisse de Sénezergues et sur d’autres villages[379].

 

Jean Marc de Roquemaurel et Catherine de Cajarc eurent :

  14-1 Jean Joseph de Roquemaurel, qui suit.

 

14-2 Pierre de Roquemaurel, chevalier.

Maintenu noble le 17 février 1667, Pierre de Roquemaurel, fils de Jean Marc et frère de Jean Joseph, fit son testament en 1695, en faveur de Charles de Roquemaurel, son neveu[380].

Il fut légataire de sa tante Madeleine de Roquemaurel le 7 janvier 1702[381].

 

  14-3 Antoine de Roquemaurel, cité dans le testament de son père de juin 1666, il fut maintenu noble le 17 février 1667[382] ; c’est très probablement lui qui fut, le 7 mai 1670, parrain de Marie Thérèse de Las Cases, fille de noble Louis de Las Cases de Roquefort, seigneur de Préchaud, et de Claire (de Sénezergues) de Lagat ; la marraine fut Marie Balthazare Delfau (Dufau)[383]. Le père de la baptisée était fils de Françoise de Roquemaurel, Antoine de Roquemaurel était donc le cousin issu de germains de la baptisée.

 

14-4 et 14-5, Jacques et Paul de Roquemaurel, cités dans le testament de leur père de juin 1666, ils furent maintenus nobles le 17 février 1667[384], on ignore leurs destinées.

 

  14-6 Marie de Roquemaurel. Elle épousa par contrat du 21 septembre 1683, messire  Louis de La Serre, écuyer, seigneur de Conques (vicomté de Turenne), fils de messire Raymond Jacques de La Serre, écuyer, seigneur de Conques, et de feue demoiselle Anne de La Gorce du Roc[385]. Ils eurent au moins deux enfants : Suzanne de La Serre et Raymond Jacques de La Serre.

Suzanne de La Serre  épousa en l’église de Martel, le 11 mai 1711, Théodose Elisabeth d’Arliguié, fils de messire Elie d’Arliguié, lieutenant général de Martel, et de Claude de Montendre ; parmi les témoins figurait messire Jean Joseph de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel et de Gaillac, oncle de la mariée.

Raymond de La Serre, seigneur de La Lande épousa le 14 septembre 1711, Marie de Lauthonnye, fille de Joseph de Lauthonnye, baron de La Garde et de Marguerite dite Margot de Pradel[386].

Louis de La Serre et Marie de Roquemaurel habitaient Beaulieu-sur-Dordogne au moment du mariage de leur fille Suzanne de La Serre en 1711[387]. Marie de Roquemaurel avait été légataire de sa tante Madeleine de Roquemaurel dans son testament du 7 janvier 1702.

 

XIVème degré Jean Joseph de Roquemaurel, chevalier, seigneur de Roquemaurel et d’Albiac.  

Né vers 1650, il reçut  du roi, en 1674, un brevet de cornette[388]. En 1676 Joseph de Roquemaurel (Jean Joseph ou son frère cadet Joseph) fut guéri grâce à l’intercession d’Alain de Solminihac[389]. Le vénérable Alain de Solminihac, abbé de Chancelade, évêque et comte de Cahors, était né en 1593, il mourut en odeur de sainteté au château de Mercuès, près de Cahors, le 31 décembre 1659[390].

Jean Joseph de Roquemaurel reçut en 1689 une commission de capitaine dans la milice, puis la même année une commission de capitaine dans le régiment de Bournazel-Infanterie et en 1690 une commission de capitaine dans le régiment de Normandie-Infanterie[391].

Le 24 janvier 1692, avec sa mère Catherine de Cajarc, il vendit des cens et rentes sur des villages dans les paroisses de Cassaniouze et de Sénezergues[392].

Noble Jean Joseph de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel, Albiac, Gaillac, Camy, Puech-Calvel et Gaissié, épousa, par contrat du 3 février 1693, Marie Louise de La Prune, fille de messire François de La Prune, seigneur de Cardonac, Labarthe et Roquerayne, et de Marie Eléonore de Laurency-Montbrun[393]. Cette dernière était l’arrière arrière petite-fille de Marguerite de Roquemaurel qui avait épousé Gaspard de Bessuéjouls.

 

Jean Joseph de Roquemaurel fit établir par Flory Calvet, notaire royal, le 20 mars 1700, le livre terrier de la seigneurie de Roquemaurel. Ce terrier indique les cens, rentes, droits et devoirs seigneuriaux dus par les tenanciers de 25 fiefs, villages et hameaux, moulins ou autres tènements, relevant du seigneur haut justicier de Roquemaurel. Les redevances s’élevaient alors à 196 setiers de seigle et d’avoine, évaluées à 600 livres, plus environ 100 livres pour équivalence de fournitures en gélines, chevreaux, vin, cire, châtaignes, foin, huile de noix, corvées et deniers comptant[394].

Le 30 août 1700, à Sénergues,  il fut témoin au contrat de mariage de Jean Gabriel de Gasq avec Charlotte de Benoit[395].

Le 28 mars 1702, résidant au château d’Albiac, il donna à demi fruits son domaine de Roquemaurel[396].

En 1705, il y eut un procès entre les consuls de Cajarc et messire Jean Joseph de Roquemaurel, messire Pierre de Roquemaurel (son fils Pierre Louis) et dame Marie de Roquemaurel (sa fille Marie Elisabeth), au sujet du droit de passage et de chauffage que la communauté de Cajarc disait avoir dans le territoire de Gaillac[397] ; le 25 novembre 1705 il y eut mandement d’un commissaire député pour faire payer aux consuls (de Cajarc), les dépens d’un arrêt de la cour des Aides, rendu contre Joseph de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel et de Gaillac[398].

 

Messire Jean Joseph de Roquemaurel, chevalier, seigneur de Roquemaurel, Gaillac, Camy et Albiac, résidant ordinairement en son château de Gaillac en Quercy, bailla à titre d’arrentement et afferma le 23 octobre 1705, à Jean Lamic, marchand et Anne Sabatier, habitants du lieu de Roquemaurel, tous les cens, rentes, droits et devoirs seigneuriaux de la place, terre et châtellenie de Roquemaurel, pour une durée de 4 ans[399] ; le 13 juillet 1706, il afferma au même Jean Lamic le domaine et bouriage de Roquemaurel, pour une durée de 3 ans, le seigneur de Roquemaurel retenait la moitié du prix du moulin dudit Roquemaurel et les bois châtaigniers de « Benespère », l’inventaire des meubles que le seigneur de Roquemaurel laissait  dans son château de Roquemaurel, à Jean Lamic, est reporté en Annexe II[400].

Le 29 juillet 1706, au château de Sénezergues, il vendit à François de La Roque-Sénezergues, chevalier, seigneur dudit lieu, de Moret et de Corbières, des cens et rentes de 271 livres pour payer une dette de 5.420 livres provenant d’un contrat du 19 juin 1681[401].

Messire Jean Joseph de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel, d’Albiac, de Gaillac, de Camy et d’autres lieux, afferma, le 28 juin 1708, le château (d’Albiac), écurie, grainiers, granges et autres bâtiments, les deux métairies d’Albiac et de Nicoule avec les rentes pour 750 livres ; le 27 septembre 1717 il donna à demi fruits le domaine de Nicoule[402]

C’est probablement Jean Joseph de Roquemaurel qui en 1729 signa une quittance (signée Roquemaurel, 500 livres à rendre dans 5 ans) pour M. de Tauriac, rentrant dans son château de Sénergues[403].

Il fit son testament le 1er juin 1733, instituant pour son héritier son fils aîné, absent depuis le mois de février 1727[404]  et mourut avant le 23 janvier 1739, date à laquelle ses trois petites filles Jeanne, Marie Jeanne et Marie Anne de Roquemaurel firent le dénombrement des terres de Gaillac, d’Albiac et de Puech-Calvel ; Marie Louise de La Prune, femme de Jean Joseph de Roquemaurel, fit son testament en 1745( ?)[405]. Elle avait été marraine de son petit-fils Paul Louis de La Tour Saint-Igest le 22 septembre 1726, né au château de La Bessière, paroisse de Sénergues 3 jours avant[406].

 

Jean Joseph de Roquemaurel et Marie Louise de La Prune eurent :

 

  15-1 Pierre Louis de Roquemaurel, qui suit.

 

  15-2 Charles de Roquemaurel.

Son oncle Pierre de Roquemaurel fit, en 1695, son testament en sa faveur ; sa mère Marie Louise de La Prune testa en sa faveur le 12 mai 1739[407].

Il apparaît en 1744 dans une lettre de Sénezergues Puycastel à l’abbé de Roquemaurel[408] puis en 1752 dans une transaction entre Claude de Faurie, femme de Pierre Louis de Roquemaurel, et ses trois filles[409].

Le seigneur abbé de Roquemaurel et les demoiselles de Roquemaurel, ses nièces, furent imposés sur les revenus de Roquemaurel le 9 septembre 1754[410].

Charles de Roquemaurel fut nommé en 1770 prieur commendataire de Saint-Jean de La Fage en Limousin[411], il l’était en 1783[412], il mourut avant le 10 juin 1783, date à laquelle Jean Claude de Roquemaurel reçut le tiers du mas d’Hébrail, comme héritier de feu l’abbé de Roquemaurel[413].

  15-3 Marie Elisabeth de Roquemaurel.

Elle épousa, par contrat du 4 février 1723, Antoine Paul de La Tour de Saint-Igest, baron de Saint-Igest, seigneur de la Bessière, fils de Marc Antoine de La Tour de Saint-Igest, seigneur de Saint-Igest et de la Bessière, et de Cécile Bastide[414].

Le mariage ne fut pas heureux, la mésentente régnait entre les époux, Antoine Paul de La Tour eut vers 1725 une fille naturelle Cécile, qu’il légitima par la suite, un autre enfant naturel lui naîtra du vivant de son épouse légitime. C’est peut-être la raison pour laquelle Antoine Paul de La Tour et Elisabeth de Roquemaurel eurent un seul enfant Paul Louis de La Tour.

Celui-ci né le 19 septembre 1726 eut pour marraine sa grand-mère maternelle Marie Louise de La Prune de Roquemaurel.

Les La Tour Saint-Igest, attaqués en 1730 sur la noblesse de leurs terres par Jean Jacques Madrières, s’en prirent  à la famille Madrières après avoir prouvé que leurs terres étaient nobles. Marc Antoine de La Tour de Saint-Igest et son fils Antoine Paul essayèrent le 21 septembre 1731 d’attirer dans un guet-apens un des Madrières ; dix huit jours plus tard Marc Antoine de La Tour Saint-Igest tua d’un coup de pistolet, sur le chemin de Sénergues, Charles Benoît Madrières, lieutenant de cavalerie. Marc Antoine de La Tour Saint-Igest obtint des lettres de grâce. On apprendra plus tard que les La Tour Saint-Igest avaient vendu, le 7 septembre 1731, La Bessière et La Pradinie à leur voisin de Lunel, noble Jean Antoine Masson, seigneur de La Tieule, ayant prémédité leur coup.

En 1736 Antoine Paul de La Tour Saint-Igest vivait à Bozouls séparé de sa femme Elisabeth de Roquemaurel[415]. Celle-ci vivait à Villefranche-de-Rouergue.

Marie Elisabeth de Roquemaurel qui avait été marraine de sa petite-fille Elisabeth Charlotte de La Tour, le 4 juillet 1751, mourut vers 1760 ; Antoine Paul de La Tour Saint-Igest épousa alors Marie Bousquet, mère de leur fille Cécile, il mourut le 20 novembre 1783.

Leur fils Paul Louis de La Tour Saint-Igest qui avait épousé en 1748 Anne de Bancalis de Pruines ne s’accommoda pas de la vie de hobereau entre Saint-Igest, Villefranche-de-Rouergue et le château de Pruines. Laissant femme et enfants, Marc Antoine Paul et Elisa Charlotte, à Villefranche-de-Rouergue, il partit en Inde en 1753 comme capitaine des gardes de Godeheu qui allait remplacer Dupleix ; en route il fit escale à l’île de France, devenue île Maurice, dans laquelle il s’établit plus tard. Il fit fortune en Inde, il recueillit 400.000 livres en vingt mois, acheta une compagnie de dragons dite « blanche et noire » qui lui coûta 180.000 livres.

Il revint en France en 1759 et repartit peu de temps après pour l’île de France où il acheta des terrains en 1759, puis fonda un établissement métallurgique aux Pamplemousses, les Forges de Mondésir. Il revint en France en 1764 retrouver sa famille en Rouergue, mena grande vie à Paris où il dilapida sa fortune et dépensa l’argent qu’il n’avait plus, fit quelques séjours en Rouergue, un troisième enfant Charles de La Tour naîtra à Villefranche-de-Rouergue le 3 mai 1765 ; sa femme Anne de Bancalis mourut 18 jours après la naissance.

Paul Louis de La Tour vendit la terre de Saint-Igest en 1766, puis se remaria à Toulouse en 1767 avec Gabrielle Françoise de Cambon, dont la famille possédait des biens en île de France, ils eurent un fils en 1768.

Paul Louis de La Tour, sa seconde femme et les deux enfants du 1er lit, Elisa Charlotte et Charles, le fils aîné était mort, s’embarquèrent le 14 février 1769 pour l’île de France, arrivés le 6 juin 1769 ils s’installèrent à Port-Louis. Bernardin de Saint-Pierre, ingénieur du roi y était installé pour aménager le port de Port-Louis, la tradition dit qu’Elisa Charlotte qui avait été élevée loin du monde en province lui inspira le personnage de Virginie. Sa mère est nommée « la vertueuse madame de La Tour » dans le roman Paul et Virginie, le prénom de Paul est celui du père d’Elisa Charlotte ; tous ces indices concourent à renforcer la tradition. La chambre d’Elisa Charlotte à Saint-Igest est appelée depuis, la chambre de Virginie.

Paul Louis de La Tour revendit la forge de Mondésir en 1772, puis, les affaires le rattrapant, car il avait des dettes de 320.000 livres, alla en France en 1779, sa 2éme femme restée à Port-Louis y mourut la même année. Elisa Charlotte prit en charge ses frères et sœurs du 2ème lit de son père et épousa Nicolas Barbé de Marbois, avocat au parlement dont le frère aîné François Barbé de Marbois acquerra une grande notoriété comme négociateur de la vente de la Louisiane puis ministre du Trésor et président de la Cour des Comptes. Elisa Charlotte de la Tour et Nicolas Barbé de Marbois n’eurent pas d’enfant, Elisa Charlotte de La Tour mourut d’apoplexie le 4 novembre 1804 à Bois Rouge en île de France.

Paul Louis de la Tour continua ses frasques en France, il obtint l’appui à la Cour de Madame Louise et de Madame Adélaïde, Madame Louise le fit sortir de prison où il avait été envoyé pour dettes. Elle lui présenta Hélène de Chénier, âgée de 25 ans, sœur du poète André de Chénier, Paul Louis de La Tour, âgé de 57 ans l’épousa et continua sa vie débridée ; le ménage dut aller en Hollande pour échapper aux créanciers. Ils revinrent à l’île de France en 1789, Paul Louis de la Tour y mourut en 1796 laissant sa femme dans la misère, celle-ci accablée par les malheurs, la mort de son père, son frère André, guillotiné, deux frères emprisonnés, mourut peu de temps après.

 

XVème degré Pierre Louis de Roquemaurel, chevalier, seigneur de Roquemaurel, marquis de Gaillac, seigneur de Puy-Jourde et d’Albiac.

Né vers 1696, il épousa par contrat du 4 janvier 1721, Claude de Faurie, fille de messire Jean Baptiste de Faurie, seigneur de la Guilloune, et de dame Jeanne de Calmont[416].

Il y eut une saisie pour l’hommage en 1724, Pierre Louis de Roquemaurel, fit hommage, le 6 septembre 1725 et le 21 août 1727, pour les terres de Puy-Jourde et de Gaillac[417].

En février 1727, Pierre Louis de Roquemaurel partit pour un grand voyage dont on ignore le but et la destination[418], depuis cette date on n’a eu aucune nouvelle de lui.

 

En 1748 frère Alexis de Blay, capucin, octroya à la famille de Roquemaurel participation aux prières de l’ordre ; frère Michel de Larnage, prieur de Chartreuse et général des Chartreux octroya la même faveur à la famille de Roquemaurel, frère Bruno d’Affringue, prieur et général des Chartreux renouvela la même faveur. Aimé de Lamballe, commissaire général des Capucins octroya la même faveur en 1754[419].

 

En 1752, il y eut une transaction entre Claude de Faurie, marquise de Gaillac, dame de Roquemaurel, ses trois filles et l’abbé Charles de Roquemaurel, frère de Pierre Louis[420].

A cette époque fut réglée la succession de Pierre Louis de Roquemaurel, qui se composait de :

  La seigneurie et terre de Roquemaurel, paroisse de Cassaniouze,

  La seigneurie et terre de Gaillac,

  La seigneurie et terre d’Albiac,

  Le château de Roquemaurel, le château de Gaillac et le château d’Albiac.

Le 16 novembre 1752, par arrangement fait en famille, Jeanne de Roquemaurel, fille aînée reçut le château et la terre de Roquemaurel ; Marie Jeanne, la 2ème fille reçut le château et une partie de la terre de Gaillac ; Marie Anne, la 3ème fille reçut le château et la terre d’Albiac[421].

La plus grande partie de la terre de Gaillac resta indivise comme le montrent de nombreux actes ultérieurs, cette partie indivise était beaucoup plus importante que les autres terres car  elle se loua 6.177 livres en 1767[422] alors que la terre d’Albiac (avec le château) se loua 1.200 livres en 1758 et que les cens et rentes de la seigneurie  de Roquemaurel, plus le château et son domaine furent affermés environ 1.200 livres en 1784[423].

Un acte du même jour mentionne l’héritage de la marquise de Gaillac évalué à 145.000 livres, à savoir : la terre de Chantelle, 42.000 livres ; meubles et effets de la maison de Cahors et à Chantelle, argenterie, bijoux, tapisserie, 25.000 livres ; la moitié de la maison de Cahors, 25.000 livres ; portion de la succession de Mme. d’Arcambal, 1.000 livres ; dû à la marquise de Gaillac par madame de la Jorie, 40.000 livres ; cet acte mentionne qu’était dû à madame de la Tour (Marianne de Roquemaurel) le neuvième de cette somme, soit 16.112 livres pour son principus (préciput ?), 600 livres plus le tiers des 4.000 livres de gain, soit 1.333 livres 6 sols 8 deniers ; et encore des donations faites à madame sa mère par son jardinier : vignes, chènevière, terre[424].

 

Le 25 novembre 1766 Claude de Faurie, marquise de Gaillac, loua le domaine de Chantelle à Pierre Capis[425].

Le 21 avril 1769, Marie Claude de Faurie, marquise de Gaillac, habitant Cahors, messire Jean de Roquemaurel, habitant le château d’Espinassols, messire Jean de Pugnet de la Borderie, habitant le château de Gayrac et messire Jean Baptiste Roger de la Tour d’Auvergne(sic) habitant le château de Saint-Vincent, les trois maris des trois demoiselles de Roquemaurel, signèrent un règlement d’arbitrage pour régler les différends, il était prévu une soumission aux tribunaux des maréchaux de France et une amende de 12.000 livres en cas de refus de la sentence d’arbitrage[426].

 

Claude de Faurie, marquise de Gaillac, veuve de Pierre Louis de Roquemaurel, fit un  testament le  20 novembre 1776[427], puis un autre (ou codicille) 1er février 1780 ; elle léguait, entre autres, une maison (la moitié si on suit l’acte de 1752) à Cahors, au comte de Beaumont, fils de sa sœur [428] (Marianne de Faurie qui avait épousé Aymeri de Beaumont[429]); elle mourut peu après car son testament fut ouvert le 6 avril 1780.

 Le 21 septembre de la même année il y eut une transaction entre Louis de Beaumont de La Roque, marquis de Giry, baron du Repaire, maréchal des camps et armées du roi et Jean de Roquemaurel, seigneur d’Espinassols, maître des cas dotaux de Jeanne de Roquemaurel, la transaction concernait une maison, autres édifices et jardin à Cahors ; la comtesse de Beaumont et la marquise de Gaillac, décédées depuis peu, étaient dites  mère et belle-mère des parties[430].

 

Pierre Louis de Roquemaurel et Claude de Faurie eurent 5 filles, dont deux moururent en bas âge, quatre à cinq mois après le départ de leur père ( dont celle dont Claude de Faurie était enceinte quand son mari partit en voyage), les trois autres furent :

 

  16-1 Jeanne de Roquemaurel.

Elle naquit le 22 avril 1722 et fut baptisée le 4 mai, le parrain fut messire Jean Joseph de Roquemaurel (son grand-père), la marraine dame Marie Jeanne de Calmon de Faurie[431].

Avec ses sœurs Marie Jeanne et Marie Anne de Roquemaurel, elle fit, le 23 janvier 1739, le dénombrement des terres de Gaillac, Albiac et Puech-Calvel, provenant de leur grand-père Jean Joseph de Roquemaurel[432].

Le 1er avril 1739 les demoiselles de Roquemaurel louèrent à Pierre Sol des dépendances du château de Roquemaurel[433].

 

Jeanne de Roquemaurel, fille aînée de noble Pierre Louis de Roquemaurel, marquis de Gaillac, seigneur d’Albiac et de Puy-Jourde, absent depuis 1727, et de Claude de Faurie, marquise de Gaillac, épousa le 9 juin 1751, noble Jean de Roquemaurel, seigneur de Champagnac, comte de La Noaille, fils légitime et naturel de haut et puissant seigneur Jean de Roquemaurel, comte de La Noaille, seigneur d’Espinassols, et de dame Marie de Cardaillac. La bénédiction nuptiale eut lieu en l’église de Gaillac, paroisse de Cajarc ; Claude de Faurie habitait Cahors[434].

Par ce mariage la branche de Roquemaurel, Albiac et Gaillac, se fondait avec le rameau établi à Espinassols. La suite de la généalogie est reportée à la branche d’Espinassols.

 

  16-2 Marie Jeanne de Roquemaurel.

Elle épousa, par contrat du 24 décembre 1752, messire Jean de Puniet (alias de Pugnet), seigneur de la Borderie[435]. Elle apporta à son mari la terre de Gaillac.

Comme nous l’avons vu plus haut il y eut, en 1769, une convention d’arbitrage entre la marquise de Gaillac et les trois beaux-frères, ses gendres.

En 1771 il y eut une convention entre messire Jean de Puniet, seigneur de la Borderie, messire de La Tour du Fayet et messire Jean de Roquemaurel puis le 17 avril 1780 intervint une transaction entre Jean Baptiste de Roquemaurel, seigneur d’Espinassols, et son neveu Joseph de Puniet de la Borderie, seigneur de Gairac.

Jean de Pugnet mourut avant le 10 mars 1774 date à laquelle Marie Jeanne de Roquemaurel était veuve[436], celle-ci mourut avant le 17 avril 1780 date à laquelle Joseph de Pugnet, son fils, apparaît dans une convention avec ses oncles.

Ils eurent deux enfants : Marie Hélène de Pugnet de Laborderie, celle-ci donna procuration à son frère le 14 avril 1780 pour signer la convention mentionnée ci-dessus, et Joseph de Pugnet de Laborderie, seigneur de Gayrac, ce dernier apparaît dans une transaction du 17 avril 1780 avec Jean Claude de Roquemaurel, il agissait en son nom et en tant que procureur de noble Marie Hélène de Pugnet, sa soeur[437].

La transaction concernait les droits légitimaires et légats de la marquise de Gaillac, leur mère et aïeule, par son testament du 20 novembre 1776. Il y eut médiation de haut et puissant seigneur Louis de Beaumont de La Roque, marquis de Giry, baron du Repaire, maréchal des camps et armées du roi ; Joseph de Pugnet reçut 13.300 livres dont 1.300 livres sur les droits légitimaires de la demoiselle de la Borderie de Roquemaurel[438].

Joseph de Puniet de Laborderie donna une quittance de 10.500 francs à Jean Claude de Roquemaurel, le 4 août 1817[439].

 

Antony de Puniet, né le 23 avril 1910, Bernard de Puniet, né le 7 novembre 1918, Jacques de Puniet, né le 13 mai 1923, Pierre de Puniet, né le 16 mars 1906, figurent parmi les déportés du « Train fantôme »  embarqués à Bordeaux le 28 août 1944, à destination de Dachau, qui ne revinrent pas, dans ce train il y avait aussi  Christian de Roquemaurel de Lisle qui réussit à s’évader[440]. Les Puniet cités étaient probablement les descendants de Marie Jeanne de Roquemaurel.

  16-3 Marie Anne de Roquemaurel.

Elle épousa, le 19 mars 1755, en la chapelle de la Noaille, paroisse de Champagnac, Jean Baptiste Roger du Fayet de La Tour, seigneur de La Tour-Saint-Vincent. Celui-ci, né le 3 juin 1723, avait été baptisé le 6 juin, son parrain fut Roger du Fayet, seigneur de la Bastide, son oncle, sa marraine Françoise de Roquemaurel (fille d’Alexandre de Roquemaurel d’Espinassols, elle avait épousé François du Fayet, seigneur de la Borie)[441] ; il avait été cornette dans le régiment de Royal-Pologne puis lieutenant dans ce même régiment et s’était retiré après la paix d’Aix-la-Chapelle en 1748.

Jean Baptiste Roger du Fayet de la Tour était fils de Christophe du Fayet, seigneur de la Bastide et de Baranne Elisabeth (Broquin) de Monclaux.

Marie Anne de Roquemaurel lui apporta la terre et le château d’Albiac, dont elle lui fit donation. Roger du Fayet de La Tour dut dédommager un de ses beaux-frères en 1757, car celui-ci avait des droits sur Albiac[442].

Roger du Fayet de la Tour se faisait abusivement appeler messire de la Tour d’Auvergne, tel que cela apparaît dans de nombreux actes, il se faisait également appeler marquis de la Tour d’Auvergne[443].

Roger du Fayet de la Tour et Marianne de Roquemaurel résidèrent le plus souvent au château de Saint-Vincent au début de leur mariage, puis soit à Albiac ou à Saint-Vincent à partir de 1765 au moins, plus tard ils semblent avoir résidé le plus souvent à Albiac.

Un inventaire des bestiaux dans les domaines de la terre d’Albiac appartenant à M. de la Tour d’Auvergne(sic), daté du 9 mai 1758, nous apprend qu’ils étaient constitués du domaine d’Albiac et de celui de Nicoule ; la terre d’Albiac, constituée de 2 métairies, prés, jardins, chènevières, vigne, pâturages, cens et rentes, château, écurie joignant le château, jardin intérieur, etc., fut affermée le 24 mai 1758 à maître Pierre Lescole, habitant le village de l’Hôpital, au prix de 1.200 livres par an[444]. Le domaine de Nicoule fut affermé une nouvelle fois le 27 janvier 1779[445].

M. de la Tour d’Auvergne, seigneur d’Albiac, acheta le 10 mai 1787, une pendule à ressort, placée dans son château d’Albiac, le prix d’achat incluant un contrat d’entretien était 178 livres plus un cheval[446].

Le 11 juillet 1791, il vendit ses propriétés dans le bourg de Saint-Vincent, qualifiées de considérables, à son neveu Lescurier Fournols, moyennant 121.000 francs[447].

Roger du Fayet de la Tour mourut probablement en l’an II et certainement avant le 9 novembre 1796, car un dépôt d’inventaire du mobilier du château d’Albiac, daté du 9 novembre 1796 mentionne Jean Baptiste Christophe Dufayet Latour, Marie Françoise Dufayet Latour, Jeanne Dumon, veuve de Jean Baptiste Jérôme Dufayet Latour, héritiers bénéficiaires de Jean Baptiste Roger Dufayet Latour Le mobilier de Saint-Vincent et celui d’Albiac furent évalués à 200.000 francs, il ne devait être remis aux héritiers de Jean Baptiste Roger du Fayet de Latour après le décès de la dame de Roquemaurel, veuve Latour de Saint-Vincent[448].

Marianne de Roquemaurel, veuve de Jean Baptiste Roger de Latour, habitant  à Albiac, vendit en 1798 une partie d’un pré, appelé de Théron, à Albiac[449], elle apparaît dans d’autres actes du 21 avril 1800, 13 décembre 1802 et 13 septembre 1804[450].

Elle mourut avant le 24 mars 1813 date à laquelle il y eut un état des biens du sieur Latour ou de madame dans la commune d’Albiac[451], elle avait testé en faveur de Jean Claude de Roquemaurel, son neveu[452].

Son neveu Jean Claude de Roquemaurel (Espinassols), qui avait hérité de ses biens, résidait à Albiac le 6 octobre 1813 au moment du mariage de son fils Jean Louis de Roquemaurel.

Roger du Fayet de La Tour et Marie Anne de Roquemaurel n’ayant pas eu d’enfant, leur succession revint à la famille du Fayet de La Tour pour la partie qui venait de Roger du Fayet de La Tour, et à la famille de Roquemaurel, pour la partie qui venait de Marie Anne de Roquemaurel.

 



[1] Courcelles indique dans son article La Valette (certainement erroné par ailleurs) que Béthon de Roquemaurel épousa Hélix de La Valette, Barrau dit également qu’Hélix de La Valette épousa en premières noces Béthon de Roquemaurel, sénéchal de Rouergue et qu’elle épousa en secondes noces Archambaud de La Roque, seigneur de Sénezergues ; Remâcle dit qu’Archambaud de La Roque épousa vers 1418 Hélix de La Valette, veuve de Béton de Roquemaurel, damoiseau. On ne sait pas si ce mariage entre Béthon de Roquemaurel et Hélix de La Valette, peut-être prévu, le contrat correspondant n’est pas cité, n’eut pas lieu, ou si ayant eu lieu, les époux se séparèrent ou s’il  y a confusion avec un autre Béthon de Roquemaurel.

[2] Reçu Pierre Malamorque (Malamorca) n.r à Rodez, J. Villain, op.cité

[3] A.M.R  1889; Deribier, op.cité 

[4] Marcellin Boudet, op.cité, chap.II,pp.34-35

[5] A. de la Mothe.

[6] AD.Lot 3 E 7/7 f°122 et f°166

[7] AD.Lot 3 E 7/7 f°201; AD.Lot 3 E 7/8 f°17; AD.Lot F 214, F 491; AD.Lot 3 E 8 f°201; AD.Lot 3 E 8 f°184; A.M.R; AD.Lot 3 E 7/10 f° 286

[8] Lacoste, op. cité,  t.III, p.372

[9] Lacoste, op. cité, t.III,  pp.373,374

[10] Lacoste, op. cité, t.III,  pp.380,381

[11] Il est dit Béthon de (illisible), seigneur de Roquemaurel, le 5 mai 1416.

[12] AD.Lot 3 E 7/6 f°211

[13] A.M.R 1889

[14] La Plagne, op.cité, t.II, p.487

[15] AD.Lot, fonds Cardaillac, Gasc

[16] AD.Lot 3 E 8 f°201 ; AD.Lot 3 E 8 f°192

[17] Deribier, op.cité ; Archives du royaume, hommages 42 à 51 ; A.N P 555 n°31 ou 51 ; Doat, vol.125, f°153

[18] AD.Lot 3 E 11/1 f°31?

[19] AD.Lot 3 E 11/1 f°12 et f°13

[20] AD.Lot 3 E 7/8 f°228. Le pacte de rachat est habituel.

[21] Annexe II

[22]Testament de Rigaud de Vernhes, analysé par M. Delmas, Directeur des AD. de l’Aveyron, article paru dans le bulletin du Cercle généalogique du Rouergue n°20, sous le n° R 19/86.

[23] Martin de Framond, op.cité; le sceau est répertorié à la BNF

[24] Bouillet, op.cité

[25] AD.Lot E non classé, fonds d’Alauzier

[26] Archives du royaume, hommages 42 à 51 ; AD.Lot F 491 ; A.N P 555 n°31 ou 51

[27] A.Chiché, op.cité, p.27

[28] AD.Aveyron C 1349

[29] Peut-être le village de Lascombes

[30] A.M.R 1889

[31] A.M.R 1889, Goutran alias Gontran, notaire royal ; peut-être Guintrand, notaire royal ; J. Villain, op.cité ;

[32] Fonds de Guirard

[33] Barrau, op.cité, t.II, pp.119-120

[34] Bouillet, op.cité

[35] A.M.R 1889, date non précisée

[36] A.M.R 1889, date non précisée

[37] A.M.R 1889; Villain, op.cité, dit qu’il a été sous la tutelle de son oncle Jean de Roquemaurel, prieur de Cardaillac, à la mort de son père, sans préciser la date.

[38] Roberty, notaire à Calvinet; Villain, op.cité

[39] AD.Lot 3 E 13/15 f°181

[40] Cette période, fin de la guerre de Cent Ans, a vu l’apparition de nouveaux censitaires sur des terres qui avaient été abandonnées. Ce furent souvent des Rouergats.

[41] AD.Lot 3 E 17/3

[42] AD.Lot 3 E 17/5 f°90(?)

[43] AD.Lot 3 E 17/3

[44] AD.Lot 3 E 17/5 f°73; le Mas de la Font est situé à 1,2 km au nord est de Rueyres.

[45] AD.Lot 3 E 17/4 f°50

[46] Abbé Albe, notes manuscrites sur Thémines, citant une note de Champeval

[47] La ferme de Lagasquie existe encore, près de Thémines

[48] AD.Lot 3 E 17/5 f°118; le hameau de Laval figure sur la carte de Cassini, près de la grand-route, à l’est de Thémines, ce hameau, existant de nos jours, est à environ 500 mètres de Thémines

[49] AD.Lot 3 E 17/5 f°90

[50] Abbé Albe, Notes manuscrites sur Thémines, qui ajoute que le moulin passa plus tard aux d’Estrées AN Q 600

[51] AD.Lot 3 E 17/6 f°339

[52] AD.Lot 3 E 17/10 f°21, f°22 et f°41

[53] J.Lartigaut, op.cité, faisant référence à AD.Lot 3 E 17/6 f°339

[54] Bourrane, p.393,  cité dans le fonds d’Alauzier

[55] Le Quercy après la guerre de cent ans.

[56] J. Quicherat, Rodrigue de Villandradro, Paris, 1879, pp. 77-78

[57] BNF, cab.des mss.(olim Bibli. du Roi, cabinet des titres)

[58] A.N JJ 191 n°202

[59] Abbé Albe, Notes manuscrites sur Thémines

[60] AD.Lot 3 E 23/1 f°129

[61] L’acte transcrit le nom en Goeta ce qui semble une erreur de lecture.

[62] AD.Lot 3 E 17/7 f°80

[63] Ce château doit être celui situé près de Massiac, au nord de Saint-Flour, en effet le contrat de mariage mentionne château de La Roche, diocèse de Saint-Flour, contrat passé devant Jean Marquelh, notaire de Bleyla ; on trouve Bleylac, commune de Bonnac, canton de Massiac.

[64] AD.Lot 3 E 25/ f°1

[65] Nadaud, op.cité, t.IV, p.235; René de Cosnac, Les Roger et leurs alliés », in Lémouzi, n°168, octobre 2003 indique la date 1479.

[66] AD.Lot 3 E 22/7 f°176

[67] AD.Lot 3 E 22/3 f°28

[68] AD.Lot 3 E 17/7 f°92 et sq.

[69] Ils avaient plusieurs enfants en 1485

[70]A.M.R ; Abbé Albe, Monographie de Thémines; Villain le nomme par erreur Nathan de Cluny, seigneur de Briette en Berry.

[71] Encyclopaedia universalis

[72]  Archives de l’abbé Albe, obligeamment fournies par Gérard Peyrot, à Thémines.

[73] M. Cros et A. Chiché, op.cité, p.28

[74] AD.Lot 3 E 13/3 f°68

[75] AD.Lot 3 E 17/4 f°16; dans cet acte il est dit prieur de Capdenac, ce qui semble une erreur

[76] Abbé Clary, op. cité

[77] AD.Lot 3 E 19/1 f°94

[78] AD.Lot 3 E 25/1 f°44

[79] Abbé Albe, monographie de Cardaillac

[80] AD.TG 5 E 633 f°111

[81] AD.Lot 3 E 27/31 f°282 et 284

[82] AD.TG G…

[83] AD.Lot, fonds Cardaillac, Gasc

[84] AD.TG G…

[85] AD.TG G…

[86] AD.TG série E, note, fonds de Moissac, prieuré de Saint-Pierre de Gasque

[87] AD.Lot 3 E 27/32 f°27

[88] AD.Lot 3 E 27/32 f°28

[89] Doc.A.M.R 1889 ; Villain, op.cité

[90] Teneur de cet acte est donnée aux f°109 et f°suivants.

[91] AD.Lot, fonds d’Alauzier, sentences arbitrales aux f°130 et f°142, Cajarc reg. VIII n°480, registre ancien couvert de cuir 1478 et sq. E. Albe la nomme Andine de Roquemaurel, L. d’Alauzier transcrit par erreur Audine en Andrive de Roquemaurel.

[92] E.Albe, Cajarc

[93] Archives de la Mothe ; A.J.R

[94] A. de la Mothe

[95] Les compagnies d’ordonnance (noyau stable de l’armée) avaient été crées en 1445, il y avait 18 compagnies de grande ordonnance, soit 1.800 lances ; la lance, groupe tactique autonome, était composée d’un homme d’armes, un page ou valet, futur homme d’armes, deux archers à cheval, avec un valet pour les deux et un coutillier, soit 6 combattants ; dans le cas cité, Jacquet de Roquemaurel était l’homme d’armes, et Guillaume Paulin un des combattants. Les garnisons formaient « la petite ordonnance », à pied, l’unité de combat était l’homme d’armes avec un page et deux archers ; J. Favier, « La Guerre de Cent ans », Arthême Fayard, 1980

[96] En fait probablement  en 1456 selon le calendrier nouveau style (n.st) car les événements cités se produisirent pendant l’année jubilaire de 1456.

[97] A.N. JJ 191 n°202

[98] AD.Lot 3 E 17/3 f°377, f° déchiré

[99] A.M.R 1889 ; Villain dit qu’il était  sous la tutelle de son oncle Jean de Roquemaurel, prieur de Cardaillac, à la mort de son père, sans préciser la date.

[100] AD.HG fonds de Malte

[101] M. Lacabane ; A.M.R 1889, contrat reçu Sicard Pradel, notaire ; Villain, op.cité, nommant Sicard Pradel, notaire ; Barrau, op.cité

[102] AD.Lot, Las Cases n°76

[103] Fonds de Guirard, délibéré de 1775

[104] AD.Lot 3 E 13/15 f°181, brève à 13/4 f°20

[105] AD.Aveyron E 287

[106] Fonds de Guirard

[107] A. de la Mothe

[108] AD.Lot 3 E 13/4 f°103

[109] AD.Aveyron E 284

[110] BNF, Armorial du temps du roi Charles VII, p.44 ; l’Armorial de Revel qui vient d’être réédité mentionne ces armes pour Mérigot de Roquemaurel, n°100.

[111] A.M.R 1889 ; Villain, op.cité

[112] G. Saige et comte de Dienne, op. cité, p. 472

[113] AD.Lot 3 E 17/7 f°98

[114] AD.Lot 3 E 13/11 f°21

[115] AD.Lot 3 E 13/8 f°1

[116] A.M.R 1889

[117] AD.Lot F 318

[118] G.Saige et comte de Dienne, op.cité, la liste des soldats avec leurs armes figure dans l’acte en Annexe IV

[119] AD.Lot F 318 ; AD.Lot, Las Cases, n°78

[120] Lartigaut, op.cité, faisant référence à AD.Lot 3 E 634 f°3 v°

[121] A.M.R 1889, reçu Me Roberty, notaire à Calvinet ; doc.A.M.R dit que le testament est du 15 septembre 1474; Villain indique 1474, Roberty, notaire 

[122] A.N Q 1 146

[123] B.S.E.L 1988, 3ème fasc, Hommages rendus au vicomte de Turenne, par Tibor Pataki

[124] L’acte fait apparaître Fine puis Jeanne de Barasc; en 1490 on voit apparaître Fine de Barasc, olim prieure de Lissac et Jeanne de Barasc, prieure moderne de Lissac.

[125] AN Q 1 146

[126] A.N II A 113 ; A.N II A n°30 f°44 ; AD.TG B( ?) 4 f°427

[127] J.Schermack

[128] J.Schermack

[129] M. de Valon

[130] Cité dans A.M.R 1889 ; Villain, op.cité

[131] Lettre de M. de Valon

[132] AD. Lot, fonds de Valon, 18 J, registre 4, testament reçu par Pierre de Fontes, notaire de Gramat

[133] AD.Lot fonds Cardaillac, Gasc ; AD.Lot F 418 ; BNF Fr 32295, maintenue, f°310 et sq., Antoine Boysson, notaire.

[134] AD.Lot F 416

[135] AD.Lot, F 413, Gasc, tableau généalogique.

[136] AD.Lot F 416, p.58 et F 420, J.Boysson, notaire à Cardaillac, registre des copies de 1773.

[137] AD.Lot, fonds Cardaillac, Gasc. ; BNF Fr.32 295, f°310v

[138] G.Thonnat, op.cité, p.268

[139] AD.Lot 3 E 19/2 f°30

[140] AD.Lot F 318

[141] alias 3.000 écus d’or

[142] A.M.R 1889; M. Lacabane, contrat reçu André Boysson, notaire ; Villain, op.cité ; AD. Lot Fonds Cardaillac-Végennes, extrait de la BNF, département des mss. fonds français, m.31179. Cabinet d’Hozier, vol.298-Roque, Rosenvern, dossier 8136, Roquemaurel, f° 6 à 8 ; copie certifiée conforme, le 22 octobre 1903, par M. Anchier, archiviste paléographe, sous-bibliothécaire à la BN. Il est rapporté dans cette pièce, le mariage de noble Guillaume de Roquemaurel avec Marie de Cardaillac, du 11 février 1475, la future épouse sœur d’Astorg de Cardaillac, fils et héritier de Guisbert de Cardaillac, seigneur de Lacapelle-Marival ; copie latine,sur papier timbré du XVIIème siècle, du contrat de mariage de Guillaume de Roquemaurel avec Marie de Cardaillac-Lacapelle, du 11 février 1475

[143] AD.Lot F 416; AD. Lot Fonds Cardaillac-Végennes contenant la pièce de la BNF mss. cabinet d’Hozier, vol.77, dossier 2002 F 051

[144] Bouillet, op.cité

[145] AD.Lot 3 E 31/2 f°3

[146] Copie originale par Chablad, notaire, faite en 1694 sur un livre en parchemin exhibé par le notaire Pierre La Vidie, à Cardaillac, Bibliothèque de Cahors, papiers Lacoste E 3

[147] Coll. Gaignières, extrait des titres du Bourbonnais et de l’Auvergne, t.II, 145 ; Bouillet, op.cité ; AD.Lot F 491

[148] AD.Aveyron E 290

[149] AD.Lot, Doat, vol.124, f°233, d’après la grosse de Lissac ; Docteur de Ribier, op. cité, p. 421

[150] AD.HG H.de Malte, Le Bastit, layette 4

[151] AD.Lot 3 E 31/2 f°292 ; AD.Lot 3 E 27/22 f°36

[152] AD.Lot 3 E 37

[153] AD.Lot 3 E 27/22 f°271

[154] AD.Lot F 472, preuves de Las Cases ; AD.Lot n°80, copie officielle du 2 août 1741, d’après une grosse présentée par P J René de Las Cases.

[155] AD.Lot 3 E 27/29 f°281 et f°287

[156] M.de Valon

[157] E.Albe, Albiac

[158] Fonds de Guirard

[159] L.d’Alauzier, BSEL 1984/1985 f°72 et f°152 v.

[160] AD.Lot 3 E 69 f°202

[161] AD. Lot, fonds de Valon, 18 J, registre 4 ; extrait des registres de Pierre de Font(e), notaire de Gramat, de l’an 1508, pp.38, 40 et 43

[162] AD.Lot 3 E 69 f°202

[163] d’Hozier, Armorial général de France, reg.4, art.d’Aroux de La Serre ; copie de l’acte A.J.R

[164] d’Hozier, même article, Pierre Neyronis, notaire, copie A.J.R

[165] d’Hozier, même article

[166] Barrau, op.cité, t.III, p.11

[167] AD.Lot, fonds d’Alauzier

[168] AD.Lot 3 E 22/11 f°228

[169] AD.TG, fonds de Moissac

[170] Aumônier

[171] AD.Lot 3 E 27/23 f°262

[172] AD.Lot 3 E 27/33 f°226

[173] AD.Lot 3 E 27/13 f°151

[174] AD.Lot 3 E 27/31 f°278

[175] E.Albe, Sénailhac ; AD.Lot 3 E 128/7 f°131

[176] AD.Lot 3 E 27/28 f°154 ; AD.Lot 3 E 27/28 f°45 ; AD.Lot 3 E 128/8 f°85; AD.Lot 3 E 27/28 f°164; AD.Lot 3 E 27/39 f°585; AD.Lot 3 E 27/28 f°359

[177] AD.Lot 3 E 27/43 f°171

[178] Voir Annexe IV

[179] E.Albe, Albiac

[180] G. Lacoste, op. cité, t.IV, p.103

[181] Debons, op. cité, pp. 255 à 259 et 261

[182] Gallia christiana

[183] AD.TG, fonds de Moissac

[184] AD.Lot 3 E 27/13 f°137

[185] AD.Lot 3 E 27/44 f°178

[186] AD.Lot 3 E 27/44 f°134

[187] AD.Lot 3 E 128/5

[188] AD.TG, fonds de Moissac

[189] Abbé Albe, monographie de Cardaillac, qui dit qu’Antoine II de Roquemaurel, son successeur, était son neveu; Barasc de Roquemaurel, prieur de Cardaillac est cité en en 1557, AD. Lot F 148 dans une convocation du ban et arrière ban du Quercy.

[190] AD.TG, fonds de Moissac

[191] Doc. A.M.R 1889, citant les AD. Lot( ?)

[192] AD.Lot 3 E 27/39 f°411 ; AD.Lot 3 E 27/39 f°596; l’abbé Clary le nomme par erreur Géraud de Roquemaurel, prieur de Saint-Dau en 1558

[193] AD.Lot 3 E 128/6 f°13

[194] AD.Lot 3 E 27/44 f°77

[195] AD.Lot 3 E 128/10 f°81; AD.Lot 3 E 45/2 f°64

[196] AD.Lot 3 E 42/3 f°428

[197] AD. Lot 3 E 128/9 f°5

[198] AD.Lot 3 E 44/1 f°247 ; AD.Lot 3 E 47/1 f°1 ; AD.Lot 3 E 47/2 f°378

[199] AD.Lot 3 E 47/1 f°139

[200] Communication de Gérard Peyrot, à Thémines ; Me Landes, notaire au lieu de Thémines

[201] Reg. Vat.1856, f.7 ; René Clary, Dictionnaire des paroisses du diocèse de Cahors, Cahors, 1986

[202] Abbé Clary, Dictionnaire des paroisses du diocèse de Cahors

[203] Abbé Albe, monographie de Cardaillac

[204] Ceci se rapporte peut-être à Gabriel de Roquemaurel (11-9)

[205] AD.Lot 3 E 27/31 f°278

[206] AD.Lot 3 E 42/2 f°116, brèves

[207] Gallia christiana

[208] AD.Lot 3 E 128/4 f°4 et f°14

[209] AD.Lot 3 E 41/9 f°230

[210] F.Moulenq, op.cité

[211] F.Moulenq, op.cité ; Gallia christiana

[212] Gallia christiana

[213] Acte fait le 19 avril 1529, reçu Jean Airald, notaire du lieu de Bornazel au diocèse et sénéchaussée de Rodez, copie de ce document dans une lettre du Marquis de Cardaillac, à Bruxelles le 28 juin 1939, à Henry de Roquemaurel, A.M.R2002; le marquis de Cardaillac mentionne que l’acte est extrait des archives Cardaillac, Bonne de Cardaillac, n’avait pu être située, Jean de Roquemaurel était très certainement fils de Guillaume de Roquemaurel et de Marie de Cardaillac, celle-ci sœur d’Astorg de Cardaillac, père de Gilbert de Cardaillac, le donateur.

[214]AD.Lot 3 E 128(?)/8 f°85

[215] AD.Lot 3 E 36/4 f°185 

[216] AD.Lot 3 E 27/31 f°239 

[217] AD.Lot 3 E 27/28 f°229

[218] Abbé Albe, monographie de Bio

[219] Abbé Albe, monographie de Bio

[220] AD.Lot 3 E 41/9 f°230

[221] Barutelle, n.r ; Titres de famille, bibl.municip. de Clermont-Ferrand ; Docteur de Ribier, op. cité, p. 421, notaire Barutelli

[222] Abbé Albe, monographie de Bio

[223] Abbé Albe, monographie de Bio, citant Reg. Vat. 942 f°135

[224] Généa. R, quittance dotale de 1534; Villain, op.cité ; ces deux sources la disent fille de Pierre de Roquemaurel et de Françoise de Serre, ce qui n’est pas possible vu la date du contrat de leur mariage.

[225] AD. Aveyron 3 E 6054, Trayssac, notaire de Flanhac.

[226] Docteur de Ribier, op. cité

[227] AD.Lot 3 E 44/3 f°195

[228] Coll.Gaignières, vol.654-655, extrait des titres du Bourbonnais et de l’Auvergne, t.I, f°228 ; Villain, op.cité ; AD. Lot Fonds Cardaillac-Végennes, extrait de la BNF mentionné à propos du mariage de Guillaume de Roquemaurel avec Marie de Cardaillac

[229] AD.Lot 3 E 69 f°202

[230] BNF, pièces originales n°2544 ; alias Roquefière ou Roquesière

[231] BNF, pièces originales n°2544

[232] Doc A.M.R ; AD.Lot F 491

[233] Doc.A.M.R citant Gaignières, t.I, 654-655

[234] J.Lartigaut, op.cité

[235] Deribier, op.cité, Saint-Martin de Valmeroux est près de Salers.

[236] AD.Lot 3 E 31/4 f°26

[237] AD.Lot, fonds Cardaillac, Gasc

[238] Généa. R ; Navelle, op. cité ; Villain, op.cité, généalogie Voisins, indique la date de 1550 pour ce mariage ce qui est une erreur.

[239] A.M.R 1889; Deribier dit qu’il était gouverneur de Calvinet et de Crévecoeur  en 1516.

[240] AD.Lot 3 E 128/10 f°27

[241] AD.Lot 3 E 128/5 ; AD.Lot 3 E 128/12 f°1

[242] A.M.R 1889

[243] AD.Lot 3 E 27/42 f°223  et f°360 ; AD.Lot 3 E 27/16 f°13 ; AD.Lot 3 E 27/6 f°5 ; AD.Lot 3 E 27/39 f°417 ; AD.Lot 3 E 128/10 f°17

[244] AD.Lot 3 E 27/44 f°293

[245] AD.HG, H.de Malte de Durbans, Durbans n°16, layette 5, reçu Jean de Poncia, notaire royal de Thémines.

[246] J.Lartigaut, op.cité

[247] AD.Lot 3 E 27/44 f°178 

[248] AD.Lot 3 E 41/3 ou 5 f°366, brèves

[249] A.M.R 1889 ; Deribier, op.cité;  AD. Lot Fonds Cardaillac-Végennes ; la vicomté de Carlat avait été réunie à la Couronne en 1531.

[250] AD.Lot 3 E 128/5 ; AD.Lot F 491

[251] Fonds de Guirard

[252] Bégon est un diminutif de Bec ou Beg

[253] Uzès, 265 AP 20, Sonac, liasse 3, n°40, f°421, copie de 1607 ; AD.Lot 3 E 58, f°222 et f°225 du livre C 

[254] A.M.R 78903, terrier de 1789, l’acte de 1543 a été reçu Palasy, notaire ; l’affar de la combe del Vignal est aujourd’hui le hameau du Vignal.

[255] A.M.R 1889; Villain, op.cité; Bouillet indique la date de 1530 pour ce mariage ce qui semble une erreur.

[256] AD. Lot Fonds Cardaillac-Végennes

[257] H.Gras, op.cité, pp.98 et 111

[258] Abbé Albe, monographie de Cardaillac

[259] Abbé de Séguenville, op.cité, p.204 ; F.Moulenq, op.cité

[260] AD.Lot 3 E 54/3 f°194

[261] AD.TG, arch.de Cayrac G 470

[262] Titres de famille. Bibl.municip. de Clermont-Ferrand

[263] AD.Lot 3 E 57/2 f°237

[264] Généa. R

[265] A. de la Mothe

[266] Barrau, op.cité, t.II, p.466 ; Villain, op.cité

[267] Barrau, op.cité

[268] AD.TG, maintenues de noblesse, traduction de messire Emmanuel de Bessuéjouls, seigneur marquis de Roquelaure, art.64, 2ème état, élection de Rodez.

[269] AD.Cantal 3 E 268/557 f°38.

[270] Généa. R ; Villain, op.cité ; la date de mariage suggère que Gabrielle de Roquemaurel est issue du 2ème mariage de Pierre de Roquemaurel et non du 1er .

[271] Héraldique et Généalogie n°169, p.350

[272] Barrau, op.cité, t.II, p.357 ; Villain, op.cité

[273] AD.Lot F 491, Rigoler (alias Rigolaci) notaire à Figeac ; AD.Lot 3 E 41/9 f°230

[274] R. Clary, op. cité

[275] A.J.R ; Docteur de Ribier, op. cité, notaire Barutel donne la date du 21 juin 1557, difficile à lire sur le document dans AJR

[276] Dr de Ribier, op.cité, p.73

[277] A.M.R 1889, Mercier, notaire ; Villain, op.cité

[278] AD.Cantal 3 E 58/2 f°337 et sq. ; Transcription A.J.R

[279] AD.Lot 3 E 128/5, cahier de 1535

[280] H.Gras, op.cité, p.111, il est écrit : un Roquemaurel.

[281] Doc.A.M.R ; Docteur de Ribier, op. cité, p. 422

[282] Uzès, 265 AP 20

[283] H.Gras, op.cité, p.111

[284] H.Gras, op.cité, p.111

[285] A.M.R 1889 ; Villain nomme le notaire Brassier ; Deribier, op.cité ; Docteur de Ribier, op. cité, mentionnant le notaire Besacier.

[286] A.M.R 1889

[287] A.M.R 55001

[288] H.Gras, op.cité, p.98

[289] AD.Aveyron E 302; la lauzime est le droit à payer au seigneur d’un bien contre l’autorisation de l’aliéner à un tiers.

[290] AD.Lot 3 E 51/2 f°91.

[291] Titres de famille, bibl.municip. de Clermont-Ferrand

[292] AD.Aveyron E 302

[293] AD.Lot 3 E 54/3 f°194

[294] Titres de famille, bibl.municip. de Clermont-Ferrand ; Villain, op.cité ; Deribier, op.cité

[295] P. Chevallier, Henri III, Fayard, 1985,  p. 51

[296] AD.Lot 3 E 57/2 f°237

[297] A.M.R 56701

[298] A. de la Mothe

[299] A.M.R 59801

[300] Villain, op.cité

[301] Villain, op.cité

[302] Archives de la Mothe ; transcription A.J.R

[303] AD.Cantal 3 E 268/557 f°79

[304] Leurs descendants François et Michel Sarrauste de Menthière ont épousé Marie et Jacqueline de Roquemaurel (Espinassols)

[305] L.Gerbeau

[306] AD.Aveyron E 303

[307] AD.Aveyron E 302

[308] AD.Cantal 3 E 268/557 f°88

[309] A.M.R 1889

[310] A. de la Mothe, Gleyal, notaire et AD.Cantal 3 E 268/558 f°66 

[311] AD. Cantal, 3 E 16/13 f°85, minutes de Me Cailar, notaire à Aurillac

[312] AD.Cantal 3 E 234/47

[313] Vte. de Motey : Guillaume d’Orange et les origines des Antilles françaises, Librairie Alphonse Picard, 82 r.Bonaparte, Paris, 1908, note 2, par Charles et Paul Bréart, p.23

[314] Agrippa d’Aubigné, Histoire universelle, p.446 ; Dupleix dans l’Histoire d’Henri III, p.140, écrit qu’Antoine de Roquemaurel fut un des capitaines et seigneurs qui s’embarquèrent avec Philippe Strozzi et Antoine, roi de Portugal, pour conquérir les Iles Açores en 1582.

[315] P. Chevalier, Henri III, Fayard, 1985, pp. 485 et sq.

[316] AD.TG G…

[317] A. Lagrèze-Fossat, op.cité

[318] AD.TG, fonds de Moissac ; il est cité comme religieux de Moissac AD.HG B 111 f°267

[319] AD.TG G 567

[320] AD.TG G…

[321] AD.TG G 567

[322] A.M.R 1889 ; Docteur de Ribier, op. cité, p. 422

[323] Titres de famille, bibl.municip. de Clermont-Ferrand

[324]A.M.R 1889, contrat reçu Me Maignol et Me Balarin, notaires royaux ; Villain nomme les notaires Mignol et Belanes ; Docteur de Ribier, op. cité, mentionnant le notaire Menial ; les preuves de Malte de Jeanne de Roquemaurel rappellent ce contrat de mariage.

[325] J. Schermack

[326] A.M.R 58401

[327] A.M.R 1889

[328] A.M.R 1889

[329] A. de la Mothe

[330] A.M.R 1889

[331] A.M.R 1889

[332] A.M.R 59901

[333] A.M.R 1889

[334] Arch. de la Mothe, Gleyal, n.r ; transcription A.J.R

[335] AD.Cantal 3 E 268/130

[336] Arch. de la Mothe, Noucau, n.r ; transcription A.J.R

[337] A.M.R 1889

[338] G.Thonnat, op.cité, p.361, Guarrigues, notaire.

[339] AD.Lot 3 E 80/100 f°264

[340] AD.Lot 3 E 80/100 f°292

[341] G.Thonnat, op.cité, Pradié, notaire à Figeac

[342] AD.Cantal 3 E 268/152

[343] Abbé Albe, monographie de Bio.

[344] A.M.R 1889, contrat reçu Me Bertrandi, notaire ; Villain, op.cité

[345] A.M.R 1889 ; Villain, op.cité

[346] A.M.R 1889, contrat reçu Me Tournemire et Me Lacabe de Saint-Faillot, notaires ; Docteur de Ribier, op. cité, mentionnant le notaire Saillot.

[347] AD.Cantal 3 E 268/577 f°125 et f°126 ; transcription A.J.R

[348] A.M.R 61801 ; A.M.R 61802

[349] Arch. de la Mothe, Noucau, n.r ; transcription A.J.R

[350] Archives diocésaines de Cahors, cahiers Rouquié ; Tournye, notaire

[351] Archives diocésaines de Cahors, cahiers Rouquié ; Ayroles, notaire

[352] AM. Figeac GG 13

[353] E.Albe, Albiac

[354] E. Albe, monographie de Bio

[355] A.M.R 1889

[356] A.M.R 1889; la vicomté de Carlat avait été donnée au prince de Monaco, ce qui explique cet hommage.

[357] Archives diocésaines de Cahors, cahiers Rouquié ; Tournie, notaire.

[358] Arch. de la Mothe ; A.J.R

[359] Archives du diocèse de Cahors, cahiers Rouquié.

[360] Villain dit qu’il l’était en 1707

[361] Bibliothèque municipale de Cahors, fonds Greil, manuscrit 113, f°26,27, projet de Nobiliaire de Haute Guyenne  par l’abbé Lavayssière

[362] E.Albe, Capdenac

[363] Bibliothèque municipale de Cahors, fonds Greil, manuscrit 113,  projet de Nobiliaire de Haute Guyenne de l’abbé Lavayssière,  f°82

[364] Barrau, op.cité, t.II, p.680, Madeleine de Gozon était la petite-fille de Marie de Gaulejac et de Charles II de Gozon, Marie de Gaulejac était la soeur de Gabrielle de Gaulejac, mère de Jean Gabriel de Roquemaurel.

[365] A.M.R 1889

[366] Preuves de Malte de Paul de Roquemaurel (Montégut) ; AD.Lot F 147, catalogue des chevaliers de Malte de la langue de Provence, avec les quartiers qui ont servi à leurs preuves, Mss. du cabinet de Courcelles. ; A.M.R 1889 pour l’admission du 24 septembre 1651

[367] Preuves de Malte de Paul de Roquemaurel (Montégut)

[368] J.Schermack

[369] J.Schermack

[370] J.Schermack

[371] Archives diocésaines de Cahors, cahiers Rouquié ; Ayroles, notaire

[372] AD.Gers, fonds Vergès, I 701, n°5545, Jean Estève notaire à Cahors

[373]Doc. A.M.R 1889, contrat reçu Fournié, notaire à Cajarc ; Villain, op.cité ; Docteur de Ribier, op. cité

[374] Archives diocésaines de Cahors, cahiers Rouquié.

[375] AD.Aveyron E 303

[376] Doc.A.M.R 1889 ; Villain, op.cité ; Docteur de Ribier, op. cité.

[377] J.Schermack

[378] Docteur de Ribier, op. cité, p. 421

[379] Arch. de la Mothe, Flory Calvet, n.r ; A.J.R

[380] A.M.R 1889, lettre d’état

[381] Archives diocésaines de Cahors, cahiers Rouquié ; Ayroles, notaire ; A.J.R

[382] J.Schermack

[383] AM. Figeac GG 13

[384] J.Schermack

[385] Docteur de Ribier, op. cité, t.2, p. 141, Vielhecazes, notaire royal.

[386] La Chesnaye-Desbois, art. Lauthonnye, p.478 ; Docteur de Ribier, op. cité, t. 2, p. 140 ;  Marguerite de Pradel était fille de Daniel de Pradel, seigneur de Lamaze, et de Marion de Roffignac, dont descend la branche de Roquemaurel-Saleich.

[387] Archives municipales de Beaulieu-sur-Dordogne ; copie A.J.R

[388] A.M.R 1889

[389] E.Albe, Albiac

[390] L.Esquieu, op.cité

[391] A.M.R 1889

[392] Arch. de la Mothe ; A.J.R

[393]A.M.R 1889, Dufour, notaire; Villain ; G.Thonnat pour le mariage de François de La Prune et Marie Eléonore de Laurency-Montbrun.

[394] A.M.R 2002 et A.M.R 78903, les villages faisant partie de la châtellenie de Roquemaurel sont reportés en Annexe II

[395] H.Gras

[396] Archives diocésaines de Cahors, cahiers Rouquié ; Ayroles, notaire.

[397] E.Albe, Cajarc

[398] AM. Cajarc FF supplement

[399] AD.Cantal 3 E 268/654 ; transcription A.J.R

[400] Arch. de la Mothe ; transcription A.J.R

[401] AD.Cantal 3 E 268/655, Flory Calvet, n.r ; transcription A.J.R

[402] Archives diocésaines de Cahors, cahiers Rouquié.

[403] Fonds de Guirard

[404] A.M.R 1889 ; Villain, op.cité

[405] A.M.R 1889;  elle avait déjà testé le 12 mai 1739 comme vu avec Charles de Roquemaurel.

[406] M. et H. Gras, Bull. des Amis du Vieux Souillac, n°47, juin 2002

[407] Doc. A.M.R 1889

[408] A.M.R 2002

[409] A.M.R 1889

[410] A.M.R 2002

[411] Abbé J.B. Poulbrière, op. cité, t.II, p.13 ; succédant à Jean de Roquemaurel qui avait été nommé en 1742.

[412] J.Schermack

[413] A.M.R 2002

[414] H.Gras, op.cité, p.208, faisant référence à Barrau, op.cité, t.III, p.489, dans le contrat elle est dite de Cahors ;  le texte qui suit est extrait du Bull. des Amis du Vieux  Souillac, n°47, juin 2002

[415] H.Gras, op.cité, pp.149-150

[416] A.M.R 1889 ; Villain, op.cité

[417] AD.TG, registre des saisies féodales de 1706 à 1725.

[418] Généa. R ; AD.Lot, contrat de mariage de sa fille Jeanne, du 9 juin 1751.

[419] A.M.R 1889

[420] A.M.R 1889

 

[421] A.M.R 1889

[422] A.M.R 2002

[423] Un contrat de 1705 et un de 1706  indiquaient  400 livres par an pour les cens et rentes, le setier de seigle étant compté à 3 livres, plus 80 livres pour le château et le domaine autour du château ; le terrier de 1700 indiquait 196 setiers de seigle et d’avoine, évalués à 600 livres, plus d’autres redevances évaluées à 100 livres; le contrat de 1784 indique 7 livres 12 sols le setier de seigle plus 6 setiers de seigle pour le château, une extrapolation conduit à environ 1.200 livres en 1784.

[424] A.M.R 2002

[425] A.M.R 2002

[426] A.M.R 2002

[427] A.M.R 2002

[428] Doc. A.M.R 1889

[429] AD. Lot B 229, bail à ferme de la Guilloune du 15 juin 1567

[430] A.M.R 1889 ; A.M.R 2002; AD. Lot 3 J B 16

[431] AD.Cantal E 990 ; A.J.R ; la famille de Calmon orthographiait également  son nom Calmont.

[432] AD.TG, registre du greffe, causes à plaider, 1733-1740

[433] A.M.R 2002, dans cet acte figure le dénombrement du bien-fonds, seigneurie et terre de Roquemaurel

[434] AD.Lot, Fonds d’Alauzier; ANF

[435] Doc.A.M.R 1889

[436] MM. de Roquemaurel, de Latour et Madame de Laborderie reçoivent chacun un tiers de 43.178 livres 9 sols, Messire Joseph de Pugnet de Gairac, fils de madame de Laborderie est nommé, Marie Hélène de Pugnet n’apparaît pas, A.M.R 2002

[437] A.M.R 2002; AD. Lot 3 J B 16

[438] A.M.R 2002

[439] A.M.R 2002

[440] Le Train fantôme, Editions sorguaises

[441] E. du Fayet, op.cité ; A.M.R 2002, citant AD. Corrèze 1 E 102

[442] E. du Fayet, op.cité, lettre du 24 avril 1757.

[443] E. du Fayet de Latour, op.cité, reproduisant plusieurs lettres et actes.

[444] A.M.R 2002

[445] A.M.R 2002

[446] A.M.R 2002

[447] E. du Fayet de Latour, op.cité, p.111

[448] E. du Fayet de Latour, op.cité, p.110-113 

[449] A.M.R 2002

[450] A.M.R 2002

[451] A.M.R 2002.

[452] A.M.R 1889